◊  Chers frères et sœurs,
La foi permet de connaître vraiment Dieu, et transforme toute la personne. Profondément touchés par la présence de l’Esprit de Jésus, nous réussissons à dépasser nos égoïsmes, pour nous ouvrir aux vraies valeurs de l’existence. Notre connaissance de Dieu dans la foi ne se fait pas sans notre raison. Dieu n’est pas absurde ! Il est « mystère » : c’est-à-dire surabondance de sens et de vérité, de lumière qui illumine la raison humaine. La foi et la raison ne s’opposent, ni se combattent. Elles sont les conditions requises pour comprendre le sens et le message de la Révélation divine. La recherche de l’intelligence de la foi est un acte intérieur à la foi. Le rapport harmonieux entre la foi et la raison est la juste voie qui conduit à l’Absolu et à la réalisation de l’être humain. En ce sens, la croix du Christ n’est pas un événement irrationnel, mais un fait salvifique qui se justifie par une nouvelle forme de rationalité basée sur la foi. L’homme est au centre de la création, non pas pour l’exploiter déraisonnablement, mais pour la protéger et la rendre habitable. Si la science permet à la foi la compréhension du dessein de Dieu sur l’univers, la foi, pour sa part, permet à la science d’œuvrer pour le bien et la vérité de l’homme. Sans Dieu, l’homme se perd. Croire est raisonnable ! Seul le Christ satisfait totalement les désirs de vérité et de bien qui sont inscrits dans tout homme.
**
Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier ceux des diocèses d’Arras et d’Autun, ainsi que les focolari du Liban ! L’Evangile inaugure un nouvel humanisme et offre une authentique « grammaire » de l’humain et de toute réalité. Puissiez-vous le méditer et faire resplendir sa lumière chaque jour, afin que beaucoup de nos contemporains trouvent dans le Christ le sens de leur existence et le vrai fondement de leur liberté ! Bon pèlerinage à vous tous !
***
Dear Brothers and Sisters,
In our continuing catechesis for the Year of Faith, we now consider the reasonableness of faith as an encounter with the splendour of God’s truth. Through faith we come to true knowledge of God and ourselves, and learn to live wisely in this world as we await the fullness of life and happiness in the next. Faith and reason are meant to work together in opening the human mind to God’s truth. By its nature, faith seeks understanding, while the mind’s search for truth finds inspiration, guidance and fulfilment in the encounter with God’s revealed word. Far from being in conflict, faith and science go hand in hand in the service of man’s moral advancement and his wise stewardship of creation. The Gospel message of our salvation in Jesus Christ, the Son of God, offers us a true humanism, a “grammar” by which we come to understand the mystery of man and the universe. In this Year of Faith, may we open our minds more fully to the light of God’s truth, which reveals the grandeur of our human dignity and vocation.
**
I offer a cordial greeting to the participants in the conference on Catholic and Muslim cooperation in promoting justice in the contemporary world. I also greet the group from CAFOD, with gratitude for the agency’s fifty years of charitable activity on behalf of the Church in England and Wales. Upon all present at today’s Audience, including those from England, Sri Lanka and the United States, I invoke God’s blessings!
***
Queridos irmãos e irmãs,
No irresistível desejo de verdade que tem o ser humano, a estrada justa a seguir, para a sua plena satisfação no encontro com Deus, passa por uma relação harmoniosa entre fé e razão. Esta é capaz de conhecer com certeza a existência de Deus pela via da criação, mas só a fé pode conhecer «com certeza absoluta e sem erro» as verdades que dizem respeito a Deus. Não se trata aqui de meras informações, mas de verdades que nos falam do encontro de Deus com os homens. Por isso, o conhecimento de Deus é, antes de tudo, experiência de fé; mas não sem a razão. Deus não é absurdo; embora seja sempre um mistério. O mistério não é irracional, mas superabundância de significado: se a razão vê escuro ao fixar o mistério, não é por falta de luz, mas porque há demais. A fé católica é sensata e razoável e tem confiança na razão. Nesta linha de ideias, ela não está contra a ciência; antes, coopera com ela, oferecendo critérios basilares para se promover o bem comum, pedindo-lhe apenas que renuncie às tentativas que, opondo-se ao projecto originário de Deus, possam gerar efeitos que se voltem contra o próprio homem.
**
De coração, saúdo todos os peregrinos de língua portuguesa, com destaque para os grupos de Aracruz, Aparecida de Goiânia e Palmas, confiando as suas famílias e comunidades à Virgem Maria e pedindo-Lhe que nelas se mantenha viva a luz de Deus. Sobre vós e os vossos entes queridos, desça a minha Bênção.

◊  Il suffit d’envoyer un message à l’adresse suivante:
s-newsletter.africa@vatiradio.va. Vous recevrez ensuite une réponse à laquelle vous aurez juste à répondre (cliquer « Répondre » et ensuite « envoyer ») sans rien écrire.
Ou alors vous écrivez votre demande au Responsable du Bureau de Promotion-Afrique : africa@vatiradio.va
Basta enviar uma mensagem ao seguinte endereço:
s-newsletter.africa@vatiradio.va. Receberá, seguidamente, a resposta à qual poderá responder (clicando « Responder » e depois “Enviar”) sem escrever nada.
Ou então enviar um pedido ao Responsável do Sector de Promoção-África da Rádio Vaticano: africa@vatiradio.va
Please send a message to the following e-mail address:
s-newsletter.africa@vatiradio.va. You will receive a reply to which you just have to click on “Reply” and then “Send”.
You can also send your request to the Head of the Africa’s Promotion Office of Vatican Radio: africa@vatiradio.va

◊  http://www.radiovaticana.va/fr1/Africa_newsletter.asp
http://www.radiovaticana.va/en3/Africa_newsletter.asp
http://www.radiovaticana.va/por/Africa_newsletter.asp

◊  P. Federico LOMBARDI, SJ
Directeur Général/General Director/Director Geral
e-mail: lombardi@vatiradio.va

M. Giacomo GHISANI
Relations Internationales/International Relations/ Relações Internacionais
e-mail : relint@vatiradio.va
Tel : +39.06.698.83945

P. Jean-Pierre BODJOKO, SJ
Responsable Bureau de Promotion-Afrique/Head of Africa’s Promotion Office/ Responsável Sector de promoção-Afrique
e-mail: africa@vatiradio.va
Tel : +39.06.698.83366

◊  Sixty Catholic Bishops from various African countries are meeting in the capital of the Democratic Republic of Congo, Kinshasa, to discuss the Identity and Mission of Caritas in light of Pope Benedict’s encyclical, Deus Caritas Est. The meeting started on Tuesday this week and is scheduled to end on Thursday. The participants are also discussing the problem of poverty in Africa and the measures needed to fight. Present also at the meeting are the President of the Pontifical Council Cor Unum, Cardinal Robert Sarah, and the President of Caritas Internationalis, Cardinal Oscar Maradiaga.
John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

◊  The authorities of Rwanda’s capital, Kigali, have warned churches to regulate the noise coming from their places of worship or else risk heavy fines or closure. The warning was made on Monday by the Mayor, Fidele Ndayisaba, who said his administration had received numerous complaints from residents about deafening noise from churches, sometimes at night or late evening, which disrupts their leisure time and sleep. Rwandan law restricts the level of noise in urban areas. The offenders are required to pay a fine of 100,000 RWF, an equivalent of 160 US dollars. Mr. Ndayisaaba appealed to churches and other establishments like night clubs, pubs and discotheques, especially those operating in residential areas, to be conscious of the presence of other people and to respect the right to quietness. He advised them to install sound proof facilities to reduce the noise. Some church bodies have responded to the warning with hostility, saying noise coming from a church is not pollution, but prayer to God.
John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

◊  Le samedi, 17 novembre 2012 a eu lieu l’ouverture solennelle de l’année académique 2012-2013 au Grand Séminaire de philosophie « St Curé d, Ars » de Bujumbura au Burundi.
Les Séminaires comme d’autres facultés Ecclésiastiques sont invités à promouvoir des initiatives qui répondent aux objectifs de l’année de la foi.
Telle est l’invitation de Monseigneur Bonaventure NAHIMANA, Evêque du Diocèse Catholique de Rutana et chargé des Séminaires au Conseil Episcopal du Burundi, lors de l’ouverture solennelle de l’année académique, 49ème édition au Grand Séminaire Saint Curé d’Ars de Bujumbura, samedi 17novembre 2012.
Les festivités ont débuté par une célébration Eucharistique par Monseigneur Bonaventure NAHIMANA avec la concélébration de l’Abbé Emmanuel GIHUTU qui succède à Monseigneur Gabriel BAREGENSABE comme recteur dudit Grand séminaire, en présence d’un nombre important de Prêtres sans oublier les Séminaristes eux – même. Dans son discours, Monseigneur Bonaventure NAHIMANA a précisé la particularité de cette année académique par rapport à l’année de la foi: cette année apporte une coloration particulière de la foi dans les activités du Séminaire, des plus simples aux plus complexes, des plus ordinaires aux plus solennelles, elles doivent être marquées par une foi toujours renouvelée et toujours plus profonde. Dans leurs activités, tout le Séminaire et les Séminaristes doivent y intégrer un esprit évangélique ouvert au monde qui attend d’eux des disciples du Christ, Bonne nouvelle du salut.
Le Recteur du Grand Séminaire n’a pas caché son inquiétude relative à l’effectif des séminaristes qui s’accroît chaque année, au passage de l’ancien système de formation au nouveau système dit « L.M.D » (Licence Master et Doctorat). Il n’a pas oublié d’attirer l’attention sur l’urgence de la réhabilitation des bâtiments en préparation à la célébration du cinquantenaire de ce Séminaire au mois de novembre 2013.
C’est au cours de ces cérémonies que Monseigneur Bonaventure NAHIMANA a porté à la connaissance du public, la prochaine inauguration officielle du Grand Séminaire de Kiryama pour la formation théologique, dans le Diocèse de Bururi, en date du 8 Décembre 2012. C’est le quatrième Grand Séminaire qui vient de voir le jour et le deuxième de formation théologique au Burundi. Les cérémonies ont été agrémentées par les poèmes et le tambour des Grands Séminaristes.
Cyrille SINDAYIZERUKA
Radio Maria/Bujumbura-Burundi

◊  Radio Magnificat a mis en onde ses premières émissions le 1er mars 2006, un mercredi des cendres. Elle est née de la volonté des évêques du Congo Brazzaville de participer au développement du pays, en 1999, juste après les différentes guerres fratricides que celui-ci a connues. Sa mission est de travailler à la réconciliation, la paix, l’unité des congolais ; recoudre le tissu social déchiré par ces conflits. Elle a aussi mission de lutter contre toutes les formes de pauvreté.
Sous la Responsabilité du Père Maurice MILANDOU (Congrégation du Saint-Esprit), Radio Magnificat veut redonner la joie et l’espérance à tout un peuple meurtri ; d’où le choix du nom Magnificat, avec pour devise : « La Joie de ceux qui aiment ».
Après six ans d’existence, ce média fait la joie et le réconfort de la population à travers ses différentes émissions qui s’inspirent de sa ligne éditoriale susmentionnée.
Hormis les émissions religieuses, les programmes sont constitués d’émissions socioculturelles (développement, éducation à la citoyenneté et à la démocratie, environnement, etc.), des reportages et des retransmissions en direct des événements d’Église.
Nous utilisons trois langues : kikongo, lingala et français, pour communiquer avec des auditeurs de tous les horizons et toutes religions.
Radio Magnificat, avec un émetteur de 1500 watts, rayonne sur environ 150 km depuis Brazzaville; et, elle émet de 5h30 à 18h00, en attendant la rallonge jusque dans les heures nocturnes.
L’équipe contient douze personnes (techniciens, animateurs, journalistes, agents administratifs) essentiellement constituée de prestataires.
A quelques jours de la Pâques, il y a cinq mois, Radio Magnificat a subi d’importants dommages qui ont freiné son élan.
En effet, le dimanche 4 mars 2012, pendant que la station de radiodiffusion catholique du Congo émettant de Brazzaville était en pleine diffusion comme à l’accoutumée, pour informer ses auditeurs, une grande partie de son matériel neuf a subi des dégâts considérables, dus à l’explosion du dépôt d’armes et de munitions du camp du régiment blindé de Mpila. Ce qui l’a réduite au mutisme pendant près de deux mois. Perte de deux émetteurs, deux tables de mixage, des lecteurs de CD, cassettes, minidisques, antenne parabolique, etc.
Malgré ce malheur, timidement, Radio Magnificat a repris ses antennes, quoique beaucoup reste à restaurer dans la Maison. Même la retransmission des programmes de la Cofrac (La Communauté francophone des radios chrétiennes) et de Radio Vatican s’est trouvée perturbée à cause de la défection du matériel (l’antenne parabolique). Nous avons des difficultés pour reprendre Radio Vatican et diffuser certains programmes que nos auditeurs aiment bien suivre sur nos antennes.
Nous avons eu le plaisir de recevoir, le 13 aout dernier, la visite du Père Jean Pierre BODJOKO, Responsable du Bureau de Promotion de Radio Vatican pour la zone Afrique. Il a touché du doigt les réalités de Radio Magnificat. Nous espérons tisser avec Radio Vatican des liens davantage fructueux réciproquement.
Tout enfant qui apprend à marcher tombe souvent mais se relève tout de même ; son objectif, cependant, est de marcher et de courir. Aussi, dans toute œuvre naissante, à l’image de Radio Magnificat, il y a toujours des difficultés et des réaménagements à faire en vue des buts à atteindre.
Notre objectif est d’accorder aux congolais, en général, et aux catholiques, en particulier, un outil d’évangélisation et de nouvelle évangélisation efficace en vue de la réconciliation, de l’unité, de la communion et de la paix. En un mot, participer au développement de tout homme et de tout l’homme, suivant l’expression du Pape Jean Paul II.
Père Maurice MILANDOU, CSSp
Directeur de Radio Magnificat

◊  Reports from Kenya say tension continues to be high in the town of Garissa following the killing of three government soldiers by gunmen on Monday. Businesses remained closed on Tuesday but a few shops opened on Wednesday as many of the residents opted to remain indoors as soldiers patrolled the town in search of the culprits. The soldiers were attacked when they stopped their vehicle to change a tyre after it developed a puncture. The bishop of the Catholic diocese of Garissa, the Rt. Paul Darmanin, told Fides Catholic News Agency on Tuesday that the town was completely blocked as the soldiers and police looked for the suspected gunmen. In some parts of the town, he said, there was fighting. On Wednesday there were reports that soldiers attacked civilians on Monday and Tuesday, beating them up and shooting one dead. The state minister for Defence, Yusuf Haji, has distanced himself from the operation saying he did not authorize it.
The The Al shabab Islamic militants in Somalia promised a few month ago that they would carry out attacks against Kenya in punishment for sending troops to Somalia. In fact Kenyan soldiers played a decisive role in driving Al Shabaab out of their stronghold of Kismayu last month. Meanwhile, in the capital, Nairobi, tension remained high on Wednesday in Eastleigh district inhabited mainly by Somalis, following a grenade attack on a minibus on Sunday in which nine people were killed. Residents attacked Somalis and beat them up and also looted their shops. Bishop Darmanin disapproved of the violence and pointed out that those who are now paying the price of the tension are Kenyan Somalis who are viewed by other Kenyans as supporters of Al Shabaab. He called upon Catholics and all who believe in God to pray for the country.
John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

◊  I. Traits définitoires du laïcat
Les laïcs constituent l’ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’ordre religieux (Lumen Gentium n° 31) et qui, de par leur baptême, sont incorporés au Christ et intégrés au peuple de Dieu, d’où leur participation, à leur manière, à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ.
II. Textes du jour : Daniel 7,13-14 ; Psaume 93 ; Révélation 1,5-8 ; Jean 18,33b-37
III. Commentaire
En ce dimanche, nous clôturons l’année liturgique de l’Église par la solennité du Christ, Roi de l’Univers. La royauté du Christ est bien souvent célébrée dans notre liturgie. Pensons à la très belle solennité de Pâques où nous fêtons le Christ qui règne sur la mort qui est vaincue. Nous fêtons aussi la royauté de Notre Seigneur dans la fête de l’Ascension où il règne à la droite du Père. Nous la fêtons également dans la solennité de l’Épiphanie, où le Seigneur Jésus, dans la faiblesse d’un enfant est reconnu par toutes les nations comme roi, avec l’or, la myrrhe et l’encens que lui offrent les mages.
Mais la solennité de ce jour vient nous rappeler qu’au cœur de notre société sécularisée où se dresse bien souvent la guerre des pouvoirs, un seul est digne de confiance, un seul a toute autorité sur l’homme et sur toutes choses : le Christ Jésus.
Cette solennité, célébrée en ce dernier dimanche de l’année liturgique, vient nous remettre en mémoire qu’au soir de cette vie sur la terre, c’est devant ce Roi que nous comparaîtrons pour le jugement dernier, lors de son retour en Gloire. Alors, le Christ régnera sans fin sur l’univers car l’adversaire sera définitivement vaincu et que « sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (Dn 7,14) comme l’a proclamé le prophète Daniel, entendu en première lecture.
En attendant, il nous faut accueillir ce Règne du Christ. En effet, Jésus ne demande qu’une chose : que nous accueillons son règne. Accueillir car sa « royauté ne vient pas de ce monde » (Jn 18,36) comme le Christ Jésus lui-même nous l’a dit et tel que le rapporte l’évangéliste Jean. Ce règne est un « règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d’amour et de paix » comme nous le chanterons dans la préface au début de la liturgie eucharistique.
La fête du Christ Roi est une fête chrétienne, instituée par le pape Pie XI, en 1925, par l'encyclique Quas Primas, afin de mettre en lumière l'idée que les nations devraient obéir aux lois du Christ. À l'origine, elle était célébrée le dernier dimanche d'octobre (c'est-à-dire le dimanche qui précédait la Toussaint) ; c'est toujours le cas pour ceux qui sont attachés à la forme extraordinaire du rite romain.
Depuis la réforme liturgique de 1969, les catholiques la célèbrent le dernier dimanche de l'Année liturgique, vers la fin du mois de novembre (le dimanche qui précède le premier dimanche de l'Avent, lequel est le début de l'année liturgique). Par ailleurs, l'orientation et le nom même de la fête ont été changé : devenue la fête du "Christ Roi de l'univers", elle met l'accent sur l'idée que dans le Christ toute la création est récapitulée.
Le Christ-Roi est un concept christologique, qui évoque la Royauté, la domination ou pouvoir (potestas) de Jésus-Christ sur toute la Création (l'univers créé par Dieu). Le terme roi pour symboliser la puissance qui vient de la tradition hébraïque. La royauté était dans l'Ancien Testament la forme de gouvernement la plus courante du peuple d'Israël. L'expression Christ-Roi (on parle aussi de munus regium) désigne ainsi l'une des fonctions ou offices du Christ, aux côtés de la fonction de la prêtrise (Christ-prêtre ou munus sacerdotale) et de la prophétie (munus propheticum). L'expression se retrouve ainsi dans plusieurs passages bibliques. On distingue en outre le « règne de grâce » (regnum gratiae), ici-bas et qui se rapporte à l'« église militante » (ecclesia militans), du « règne de gloire » (regnum gloriae), qui se rapporte à l'« église triomphante » (ecclesia Triumphans), laquelle rassemble ceux qui sont au Paradis. Eusèbe de Césarée (IIIe et ive siècle) est l'un des premiers à avoir formalisé cette distinction entre les trois offices christiques.
*Ambassadeur du Bénin près le Saint Siège

◊  Nous renouons, après une interruption involontaire de cette rubrique, avec notre revue de presse hebdomadaire. Incapables de rattraper le flot de nouvelles qui ont marqué la vie de l’Eglise au cours de ces derniers 45 jours, nous nous contenterons de saisir au bond ce que les confrères et consœurs de la presse catholique ont cru important d’afficher cette semaine au Sénégal (SENKTO), au Nigéria (CNSN), en République démocratique du Congo (CENCO), au Bénin (La Croix du Bénin), au Cameroun (L’Effort camerounais), au Congo (La Semaine Africaine), au Burkina Faso et au Rwanda.
Ainsi, au Sénégal, Senkto nous donne à lire des nouvelles – d’ailleurs reprises de Radio Vatican – sur la difficile coexistence religieuse au Pakistan. « Rimsha, la jeune chrétienne accusée de blasphème, blanchie par la justice », peut-on lire sur le portail de la petite mais dynamique communauté catholique du pays. On comprend aisément que la configuration de la situation des chrétiens du Sénégal, au milieu d’une majorité musulmane, rend très sensible dans ce pays d’Afrique de l’Ouest toute discrimination à l’encontre des chrétiens où que ce soit. Dans tous les cas, le site fait du soulagement suscité par l’énoncé du verdict au Pakistan.
Il y a, en Afrique de l’Ouest, un autre pays confronté à l’intelligence. Depuis quelques années la secte islamiste Boko Haram mène un activisme violent au Nord-Nigéria ; les communautés chrétiennes en sont les cibles privilégiées même si mosquées et autres commissariat de police y sont tout autant plastiqués. Constants dans leur message, les Evêques affirment et réaffirment : ce n’est pas la vengeance qui règlera quoi que ce soit, mais le dialogue. « Quoi qu’il en soit, proclamez le Christ, ouvertement », a recommandé par exemple Mgr Ignatius Kaigama lors de la messe d’ouverture du Congrès eucharistique national le 16 novembre dernier, à Abuja. « La célébration de l’Eucharistie dans l’esprit des premières communautés, a-t-il dit, nous appelle à un esprit d’ouverture, seul à même de vaincre les barrières sociales et de créer un environnement d’amour, de partage et de joie » peut-on lire dans les colonnes de CNSN.
En restant en Afrique de l’Ouest, on peut aussi feuilleter La Croix du Bénin, Vue sa parution hebdomadaire, le journal de Cotonou n’a pu rendre compte de la visite effectuée au Vatican par le président Thomas Boni Yayi ce lundi 20 novembre. Mais, en prélude, l’éditorialiste du journal a bien bâti son propos sur la célébration de l’an1 du voyage du Pape au Bénin, où il était allé remettre à l’Eglise d’Afrique l’Exhortation apostolique post-synodale Africae Munus. « Le Bénin tout entier était fier d’accueillir cet hôte de marque et son message prophétique… Le Bénin s’est trouvé inspiré à mieux croire en lui-même et en ce qu’il a de positif. En ce moment-là, personne ne pouvait se douter qu’un an après, on parlerait dans ce même pays de complot, de tentative d’empoisonnement du premier citoyen de la nation. Mais puisque nous en sommes arrivés là, nous n’avons que des raisons supplémentaires de nous laisser interpeller par le message que, par son serviteur le Pape, le Seigneur a confié à l’Afrique à partir du Bénin », écrit notamment le journal.
Message des Evêques au Burkina Faso en vue des élections législatives et municipales programmées dans le pays pour le 2 décembre prochain. « Chers fils, filles et amis, les troubles sociopolitiques qui ont secoué notre pays l’année dernière et les différentes manifestations de mécontentement que connait encore aujourd’hui le Burkina Faso sont des indices qui montrent la fragilité de la paix sociale… Nous invitons donc les politiques, hommes et femmes, à bannir les discours de haine et tout ce qui peut induire les populations à la violence … Nous vous le demandons ardemment, chers fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu, et vous tous hommes et femmes de bonne volonté : abstenez-vous d’utiliser tout langage, tout symbole ou toute image qui provoquerait la haine. Renoncez à tout comportement qui diaboliserait, stigmatiserait des groupes et en ferait des cibles de haine pour d’autres groupes », peut-on lire sur le portail de la Conférence épiscopale. Le message est du 15 novembre.
Au Rwanda et au Congo, deux pays d’Afrique Centrale au cœur d’une actualité de guerre aujourd’hui, les sites des deux Conférences épiscopales n’ont sans doute pas encore eu le temps de se mettre à jour. Alors que la guerre fait rage à l’est de la République démocratique du Congo ; que la ville congolaise de Goma est aux mains des rebelles du M-23 et que le Rwanda est montré du doigt comme soutien putatif de cette rébellion, les paroles d’apaisement des pasteurs des deux côtés ne sont pas affichées sur les sites. Nous y reviendrons la semaine prochaine. Pour l’heure, contentons-nous de lire le programme de cette importante réunion des Evêques présidents des Conférences épiscopales et Caritas d’Afrique à Kinshasa (RDC) dont les travaux se sont ouverts ce mardi 21 novembre. Il est affiché dans le menu par CENCO. Et au Rwanda, le Site de la Conférence épiscopale nous informe que les évêques ont accueilli Mgr Ambrogio Spreafico, Evêque de Frosinone en Italie, et par ailleurs membre de la Communauté de Sant'Egidio.
Au Cameroun, comme à son accoutumée L’Effort camerounais amène ses lecteurs à réfléchir, à travers un dossier particulièrement émouvant. Il porte sur la sacralité de la vie. Ainsi l’éditorial titre-t-il, sans fards : « Morgues camerounaises : l’horreur à ciel ouvert ». Les corps déposés dans les morgues y sont manipulés sans aménagement ; un trafic fructueux se fait sur la douleur des autres et n’importe qui peut s’improviser « morguier » pourvu qu’on en tire profit : « il suffit d’être un dégénéré, un psychopathe ou un drogué » pour se proclamer professionnel des activités funéraires, déplore le journal de l’Eglise qui paraît à Douala. On ne s’étonnera pas, dès lors, que les autres titres du dossier soient en cohérence avec le message de l’Eglise sur le respect de la Vie : « Trafic des organes humains : conséquences spirituelles et morales » ; « Pourquoi doit-on respecter un être humain même s’il est mort ? ». A lire dans l’Effort camerounais.
Enfin au Congo, La Semaine Africaine nous annonce le bouclage du périple spirituel des chrétiens de ce pays en Terre Sainte. Partis de Brazzaville le 9 novembre après une messe d’envoi à la paroisse-cathédrale présidée par Mgr l’Archevêque Anatole Milandou, les pèlerins catholiques congolais ont terminé leur 4è pèlerinage en Terre Sainte ce mardi 21 novembre. Ils étaient 62 hommes et femmes de différents diocèses, conduits par l’Abbé Gervais Yhombo, recteur du Grand séminaire Emile Biayenda.
* Journaliste à Radio Vatican/Français-Afrique

◊  Cette rubrique, “De vous à Nous”, vous appartient, chers lecteurs et lectrices. Partagez avec Radio Vatican et les autres vos informations, nouvelles et activités.
This part of the Newsletter (Form you to us) is yours. Your contribution, news and information are welcome.
A secção “De nós para Vós” aguarda as vossas contribuições para se enriquecer. Não hesitai nesta partilha!

© Vatican Radio 2012