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Rédaction

2013/06/05

De nous à vous - From us to you - De nós para vós

  • Catéchèse du Pape (05/06/2013)/Pope’s catechesis (05/06/2013)/Catequese do Papa (05/06/2013)
  • Multiculturalisme et Education aujourd’hui*
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  • Nos fréquences en KHz sur les Ondes courtes (Heure en Temps universel)/ Our frequencies in KHZ on Short Waves (Universal Time)/As nossas frequências em KHz em Ondas Curtas (Horas em Tempo universal)

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  • De vous à nous - From you to us - De vós para nós

  • UGANDA: Two million pilgrims at Namugongo to celebrate the feast of the Uganda Martyrs
  • MADAGASCAR: Catholic Bishops in Madagascar remind Politicians of their duty to serve the common good
  • RD CONGO : Quatrième forum national de la Caritas
  • RD CONGO : les chrétiens de l’archidiocèse de Bukavu ont célébré la Fête-Dieu en communion avec le Pape François
  • TANZANIA: Hundreds of villagers forced out of their plots of land in northern Tanzania by mining companies
  • RD CONGO : Adoration du Saint-Sacrement en communion avec le Pape aux diocèses de Kananga et Basankusu
  • PAIN HEBDOMADAIRE DU CATHOLIQUE. DIXIEME DIMANCHE ORDINAIRE. ANNEE C. Dimanche 09 juin 2013. Par Théodore C. LOKO*
  • REVUE DE LA PRESSE CATHOLIQUE D’AFRIQUE. Par Albert MIANZOUKOUTA*
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    Catéchèse du Pape (05/06/2013)/Pope’s catechesis (05/06/2013)/Catequese do Papa (05/06/2013)

    ◊  Speaker : Chers frères et sœurs, Dieu a confié la création à l’homme et à la femme pour qu’ils la gardent et la cultivent. Cultiver veut dire prendre soin, avec attention, avec passion et dévouement. Parfois nous perdons notre capacité de contempler, de nous émerveiller devant la création, car nous vivons dans un monde horizontal, qui s’éloigne de Dieu. Or la création est un don qui nous est fait, que nous devons respecter, et non pas manipuler pour en tirer profit. Mais, « garder et cultiver » concernent aussi les relations entre les hommes. La personne humaine est aujourd’hui sacrifiée aux idoles du profit et de la consommation. Elle est trop souvent rejetée comme si elle était un déchet dont personne ne se préoccupe, dès lors qu’elle est considérée comme coûteuse ou inutile. Alors que beaucoup d’hommes ne mangent pas à leur faim, la culture de consommation nous entraîne à gaspiller de la nourriture dont nous n’estimons même plus la valeur. Mais rappelons-nous que la nourriture que l’on jette c’est comme si elle avait été volée à la table du pauvre. Ecologie de l’environnement et écologie humaine vont ensemble. C’est en combattant la culture du rejet et du gaspillage qu’il est possible de devenir attentif à chacun, et de venir en aide aux besoins des plus pauvres.
    **
    Saint Père :
    Saluto cordialmente i pellegrini di lingua francese, particolarmente i fedeli venuti dalle Antille, dall’Isola Maurizio e dalla Costa d’Avorio. Saluto inoltre il gruppo di imam francesi, impegnati nel dialogo interreligioso. Cari amici, abbiate cura della creazione, prendetevi cura della persona umana, in modo che nessuno, intorno a noi, sia privo del necessario. Buon pellegrinaggio a tutti!
    **
    Speaker : Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les fidèles venus des Antilles, de l’Ile Maurice et de Côte d’Ivoire. Je salue également le groupe d’imams de France engagés dans le dialogue interreligieux. Chers amis, ayons soin de la création, ayons soin de la personne humaine, de sorte que personne autour de nous ne soit privé du nécessaire. Bon pèlerinage à tous !
    ***
    Speaker: Dear Brothers and Sisters: Our Audience today coincides with World Environment Day, and so it is fitting to reflect on our responsibility to cultivate and care for the earth in accordance with God’s command (cf. Gen 2:15). We are called not only to respect the natural environment, but also to show respect for, and solidarity with, all the members of our human family. These two dimensions are closely related; today we are suffering from a crisis which is not only about the just management of economic resources, but also about concern for human resources, for the needs of our brothers and sisters living in extreme poverty, and especially for the many children in our world lacking adequate education, health care and nutrition. Consumerism and a “culture of waste” have led some of us to tolerate the waste of precious resources, including food, while others are literally wasting away from hunger. I ask all of you to reflect on this grave ethical problem in a spirit of solidarity grounded in our common responsibility for the earth and for all our brothers and sisters in the human family.
    **
    Holy Father:
    Saluto cordialmente i pellegrini di lingua inglese presenti all’odierna Udienza, specialmente quelli provenienti da Inghilterra, Scozia, Paesi Bassi, Nigeria, Singapore e Stati Uniti. Dio vi benedica tutti!
    **
    Speaker: I offer an affectionate greeting to all the English-speaking pilgrims and visitors present at today’s Audience, including those from England, Scotland, the Netherlands, Nigeria, Singapore and the United States. God bless you all!
    ***
    Speaker : Convido a todos, neste Dia Mundial do Ambiente, a um sério compromisso no sentido de se respeitar e guardar a criação, ser solícito por cada pessoa e contrastar a cultura do descarte e desperdício com uma cultura da solidariedade e do encontro. Logo no início da história, Deus mandou-nos cultivar e tutelar a criação, fazendo dela um jardim, um lugar habitável para todos; esta ordem, porém, não se refere só à nossa relação com o ambiente, mas também às relações humanas. A crise, que hoje se vive, reflecte-se no ambiente, mas é sobretudo humana. A vida humana já não é sentida como o valor primário a respeitar e tutelar; sacrificadas aos ídolos do lucro e do consumo, vemos as pessoas descartadas, postas de lado, sobretudo se ainda não são úteis, como o bebé por nascer, ou já não produzem, como os idosos. Jesus não quer desperdício; depois da multiplicação dos pães e dos peixes, mandou recolher os pedaços que sobraram, para que nada se perdesse. Lembremo-nos que o alimento que se joga fora é como se fosse roubado da mesa do pobre, de quem tem fome.
    * *
    Santo Padre:
    Carissimi pellegrini di lingua portoghese, benvenuti! Rivolgo un saluto particolare all’equipaggio della Fregata «União» della Marina del Brasile e ai fedeli diocesani di Curitiba con il loro Pastore, Monsignor Moacyr Viti, incoraggiandovi tutti a scommettere sui grandi ideali di servizio, che allargano il cuore e rendono fecondi i vostri talenti. Volentieri benedico voi e i vostri cari!
    **
    Speaker: Queridos peregrinos de língua portuguesa, sede bem-vindos! Uma saudação particular à tripulação da Fragata «União» da Marinha do Brasil e aos fiéis diocesanos de Curitiba com o seu Pastor, Dom Moacyr Viti, encorajando-vos a todos a apostar em ideais grandes de serviço, que engrandecem o coração e tornam fecundos os vossos talentos. De bom grado abençoo a vós e aos vossos entes queridos

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    Multiculturalisme et Education aujourd’hui*

    ◊  Pourquoi l’Œuvre pour l’Education Chrétienne a-t-elle organisé ce Cours annuel à l’intention des jeunes de votre âge ? Il n’y a pas de doute que ce soit pour vous encourager à bien poursuivre votre effort dans la formation qui vous permettra de prendre votre place demain dans la société. Mais par-delà cette visée, on peut lire une intention plus profonde dont il est bon que vous preniez conscience.
    Les responsables ont constaté, comme nous tous aujourd’hui, le divorce existant entre l’école devenue un lieu de simple transmission du savoir technique et scientifique et la foi. La foi est devenue culture dans le monde gréco-latine antique désormais obsolète. Mais l’Œuvre pour l’Education Chrétienne ne s’est pas résignée à faire ce constat. Il a prévu un Cours pour l’attribution de bourses d’étude qui est comme une ouverture critique de l’Ecole sur les grandes valeurs. Comme vous le savez, mes chers amis, l’homme vit de valeurs qui dépassent la simple réussite scolaire.
    C’est dans ce cadre que je suis invité à vous parler de l’un des aspects importants de l’éducation aujourd’hui, à savoir le Dialogue entre des cultures diverses et l’’Education.
    Mon message sera en trois points. Avant tout je commencerai par quelques brèves réflexions sur ce que « Education Aujourd’hui » veut dire. Dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur ce que signifie « Eduquer à l’ouverture à d’autres cultures que la sienne ». Nous terminerons par un rapide regard panoramique sur l’œuvre prodigieuse que Jean-Paul II a déployée sur un quart de siècle avec les Journées Mondiales de la Jeunesse. Mais ce fut en réalité votre compatriote le Pape Paul VI a avoir mis l’accent sur la centralité de la conscience comme voie de Dieu qui prend l’homme en charge depuis sa naissance et qui fait de l’homme « l’écouteur de la parole » tout au long de sa vie. C’est précisément cela qui fonde l’auto-éducation dont nous parlerons.
    Ne soyez pas étonnés que je parle de l’éducation à vous qui êtes encore si jeunes. Le Bienheureux Jean-Paul II a repris la pensée du Cardinal Joseph-Léon Cardijn : « Evangélisation des jeunes par les jeunes ». Et moi je vous suggère de penser à votre responsabilité dans votre propre éducation et dans celle de vos amis, à : « Education des jeunes par les jeunes ». On a d’ailleurs toujours dit : « Toute formation est autoformation ». Vous êtes les premiers protagonistes de votre éducation.
    I. L’Education aujourd’hui
    L’héritage culturel de l’Antiquité gréco-latine a été assumé par les Pères de l’Eglise. Ils ont reçu la foi judéo-chrétienne dans une culture hellénistique et latine. Ce n’était pas chose aisée. Il n’existe pas en effet d’opération chirurgicale par laquelle on puisse extraire la foi d’une culture pour la greffer dans une autre culture qu’on aura également pris soin de vider de la foi/croyance où elle était enracinée. Une telle opération serait mortelle tant pour la foi que pour la culture. Toutes les cultures en effet jusqu’au siècle des Lumières se présentent enracinées dans une religion et si on peut distinguer foi/croyance et culture, on ne peut pas les séparer.
    Les Pères de l’Eglise appartenaient aux anciennes cultures et aux religions qui en constituaient la base. En accueillant la foi chrétienne, ils mettaient leurs anciennes cultures en état de crise. Ils ne partageaient plus tout des anciennes croyances. Vis-à-vis d’elles, ils sont en relation à la fois sympathique et critique. L’ancienne foi-croyance est mise en crise. Cette crise est l’expression de leur conversion, une conversion qui est un acte de liberté, et qu’on ne peut dénier à aucune personne humaine. La foi engendre une nouvelle culture. La personne qui pose un acte décisif de conversion opère un passage vivant et vital de l’ancienne culture à la nouvelle culture qu’engendre la foi. C’est ce qu’on appelle inculturation.
    Ce mot « inculturation » signifie le prolongement du mystère de l’incarnation du Verbe de Dieu, qui se fait mystère de l’Eglise.
    Quand on considère le fait de la rencontre de deux sociétés, on peut observer qu’il se produit ce qu’on appelle « acculturation ». Ce phénomène ne se limite pas simplement au fait qu’on appelle « emprunt de traits culturels » d’un côté comme de l’autre ; il s’élargit jusqu’au rapport de force entre les deux sociétés. Une situation de domination née de la défaite d’un peuple par l’autre engendre le complexe de supériorité du côté du vainqueur, et corrélativement un complexe d’infériorité du côté du vaincu. Les emprunts de traits culturels deviennent ainsi des lieux de lecture de tous les complexes qui peuvent paralyser le développement des peuples auxquels de graves défaites ont été infligées et qui en ont conçu un complexe, si ce n’est une accumulation de complexes. Je vous parle ici en tant qu’africain. Mon continent a subi la traite, l’esclavage, la colonisation, et subit encore aujourd’hui une forme de néocolonialisme et de nouveaux trafics humains, ceux des femmes et des enfants. Tout cela a engendré beaucoup de complexes!
    Quand les Pères de l’Eglise s’appropriaient culturellement la foi judéo-chrétienne par le passage du judaïsme à l’hellénisme et à la latinité grâce à ce que nous avons appelé « inculturation », on a pu voir se produire deux attitudes : l’une sympathique et l’autre critique. La première, c’est une immense sympathie vis-à-vis de leur culture native : toute culture a en effet des éléments positifs qui peuvent servir à l’accueil de la foi. Jésus-Christ est venu révéler le Dieu d’amour à toute l’humanité, mais il l’a fait dans l’espace historique et culturel d’Israël. Saint Paul et Saint Jean, avant les Pères de l’Eglise, ont manifesté chacun à sa manière, la sympathie pour la culture dans laquelle ils ont évangélisé. Cette attitude de sympathie et de critique se retrouvera constamment tout au long de l’histoire du rapport de la foi et de la culture.
    En juin 1982, Jean-Paul II a fait un discours important à l’UNESCO. Il a reconnu clairement la valeur de la Science et de la Culture, et même des cultures. Il a insisté sur la nécessité pour les différentes nations de travailler à sauver leurs identités culturelles. Mais il a aussi montré que Science(s) et Culture(s)doivent être reconduites à leur base humaine profonde, afin que de là un projet éducatif soit possible. Une trentaine d’années plus tard, la globalisation a si fortement rapproché les peuples que si urgence il y a, c’est celle de l’éducation à la croisée des cultures. S’est démontrée la vérité de ce que disait le grand pape conciliaire Paul VI, alors Substitut à la Secrétairerie d’Etat, à savoir que « l’Eglise est une institution divine d’éducation ». Jean XXIII l’appelait déjà “Mater et magistra” (Mère et Maitresse)
    Vous pouvez, vous devez faire confiance à l’Eglise dans votre formation humaine, spirituelle et morale, surtout à cette heure de la globalisation, où le monde est devenu comme un village planétaire. Grâce aux moyens nouveaux de communication et aux diverses formes de migrations humaines, aujourd’hui, toutes les cultures se touchent au quotidien. Les puissances économiques et politiques qui dominent le monde sont les forces les plus actives à utiliser ces nouvelles opportunités, souvent hélas aux détriments des personnes humaines, notamment des jeunes.
    II. Education à l’ouverture aux autres cultures
    Dans cette deuxième partie de mon exposé qui sera aussi brève il s’agit de comprendre ce que signifie Education en interculturalité.
    De ce que nous avons dit jusqu’ici vous avez pu vous rendre compte que votre éducation de jeunes européens se déroule déjà en situation d’interculturalité, si nous considérons celle-ci en perspective historique. Vous avez vu en effet que l’Eglise en Europe était, surtout depuis Vatican II, en train de passer à une inculturation dans la culture moderne, née en divorce d’avec la foi et avec laquelle elle a été longtemps en conflit. L’Eglise sur votre continent est en train de se réapproprier sa foi dans la culture occidentale moderne qui a délibérément entrepris de s’édifier « comme si Dieu n’existait pas ». Cette situation est très grave, car aucune culture ne peut se construire sans un absolu à sa base. L’absolu est devenu en Occident l’homme lui-même, qui ne connaît aucune autre valeur transcendante, sinon sa propre liberté s’exerçant au gré de ses passions, de sa volonté de puissance, une volonté de puissance qui se laisse balloter entre plusieurs pôles de valeur : le savoir, le pouvoir, le valoir, l’avoir, la jouissance. D’innombrables idoles surgissent. L’argent par exemple est une grande idole, de même le sexe et la domination politique.
    Votre éducation se déroule sur cet arrière-fond et au même moment vous êtes amenés à vivre les exigences d’un autre type d’interculturalité que l’on pourrait qualifier de synchronique, puisque le premier type que nous venons d’esquisser sur l’axe historique est une interculturalité diachronique.
    Du fait de la globalisation, nous sommes dans une proximité permanente avec beaucoup de types de cultures provenant des autres continents qui ont a leur base des religions différentes : le judaïsme, l’islam, les grandes religions orientales, les Religions Traditionnelles d’Afrique, d’Océanie, d’Amérique. Toutes ces religions se rencontrent et vivent au coude à coude dans leurs fidèles, partout à travers toutes les sociétés du monde. Il convient ici de distinguer deux principes à l’œuvre au cœur de la société occidentale qui a exporté et imposé son modèle partout et veut continuer de l’imposer. Dans mon pays, les sages ont des sentences imagées pour parler de l’homme. Ils le comparent par exemple à l’araignée qui tisse sa toile et qui doit nécessairement trouver un point d’appui. Ainsi ils affirment que « l’araignée ne suspend pas sa toile dans le vide mais toujours à quelque arbre ». Ce qui est ici visé par eux c’est l’impossibilité de l’athéisme. En partant de là on peut dire que le monde occidental a tissé aujourd’hui autour de la planète une toile que les philosophes appellent « noosphère ». L’Occidental qui prétend tisser sa toile autour de la planète sans appui divin est selon les sages de mon pays « un homme insensé ». La noosphère renvoie nécessairement à Dieu. Il ne peut pas avoir de culture sans fondement en Dieu.
    Vous jeunes européens, vous devez vous rendre compte que la résistance qu’opposent aujourd’hui les autres peuples à l’Occident est due à son impérialisme qui notamment transpire dans la politique, dans l’économie et même dans la culture. Dans la mesure où il n’a pas suffisamment assimilé l’esprit évangélique qui est tout le contraire d’un impérialisme, l’Occident a porté l’Evangile aux autres peuples avec une tonalité impérialiste. Si cet Occident se reconvertit lui-même à l’esprit authentique de l’Evangile, il a non seulement le droit, mais le devoir de porter le Christ au monde, voire de le proposer comme le point de rassemblement de tous les peuples du monde, comme la plus grande contribution au bien commun de l’humanité. Seul véritable « universel concret », Il est en mesure de se tenir au carrefour de toutes les cultures, là où aucun universalisme abstrait ne peut se tenir, sans exercer une violence impérialiste extrême, ce précisément contre quoi tous les peuples s’insurgent aujourd’hui. Par sa mort et sa résurrection le Christ a déjà fait une première mise de fond pour le rassemblement de toute l’humanité en un seul Peuple, une seule Famille de Dieu, un seul Corps, le sien, qu’on appelle Eglise. Vatican II dit de cette Eglise qu’elle est « le germe le plus fort de l’unité du genre humain ». Retenez cette très belle définition de l’Eglise, mes chers amis, et sachez être fiers d’appartenir à l’Eglise. Beaucoup critiquent l’Eglise sans ménagement, mais se réclament du Christ. C’est là une attitude contradictoire qu’il faut éviter, car vous ne pouvez pas aimer le Christ et démolir en même temps le plus bel héritage qu’il a laissé à l’humanité.
    En travaillant à être des membres vivants et crédibles de l’Eglise, vous êtes déjà dans une éducation interculturelle, avec pour mission de bâtir, comme Paul VI – et peut-être avant lui Pie XII - en a inventé l’expression, « la civilisation de l’amour ». Vous voyez quel privilège vous avez, jeunes gens et jeunes filles de Brescia, de recevoir des prix à l’Institut Paul VI dont l’ambition est si élevée.
    Vous savez peut-être, chers amis, que le Pape émérite Benoît XVI, un an avant son élection, avait eu un grand débat avec un penseur athée qu’on appelle Jürgen Habermas. Le Card. Ratzinger disait alors à ce philosophe athée néomarxiste qu’il est impossible de construire une société démocratique sans qu’elle ne soit fondée dans la foi en Dieu. Son argumentation était si forte que le philosophe a cédé, mais en critiquant lui aussi les travers que peut connaître la religion. Tous deux sont tombés d’accord pour dire que la raison et la foi sont effectivement deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever jusqu’à la contemplation de la vérité. Mais ce qu’il y a de plus merveilleux, c’est la conclusion à laquelle Habermas a abouti à savoir que le citoyen athée dans l’Etat libéral moderne n’a aucun droit à confisquer le débat public, mais que le citoyen croyant a un égal droit d’apporter le potentiel de raison que recèle sa religion au bénéfice du Bien Commun et qu’on ne devrait même pas s’étonner qu’on l’y aide.
    Si je vous mets au courant de ce grand débat, c’est pour vous inviter à être fiers d’être des jeunes croyants responsables de leur éducation et de l’avenir vers lequel elle les conduit. Une philosophe de l’éducation, Marguerite Léna, a écrit que l’éducation n’est pas « chrétienne » par qualification extrinsèque, mais qu’elle l’est par essence. Son livre, intitulé L’Esprit de l’Education, nous montre que le plus grand philosophe de l’antiquité comme le plus grand de la modernité – à savoir Platon et Rousseau – ont tous échoué dans la proposition d’une théorie éducative applicable pratiquement, parce que l’un comme l’autre réclament un degré 0 de l’éducation, c'est-à-dire des enfants et des jeunes non contaminés par la société. Ce qui est une abstraction introuvable. Seul le Christ est parti de l’homme concret, dans sa condition historique, toujours déjà porteuse de tares. Voilà pourquoi on dit que le Christ est « l’universel concret ». Ce qu’il a fait pour l’humanité dans le mystère pascal, Il le continue en nous du fait qu’Il nous a laissé l’Eglise comme son Corps de Fraternité capable de le prolonger à travers tous les temps et tous les lieux, par l’envoi de l’Esprit-Saint de Pentecôte. L’Eglise ce jour-là a été présentée au monde comme une réalité de grâce interculturelle : « Tous ces gens ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que nous, Parthes, Elamites …. nous les entendions tous proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu ? ».
    Il me semble que la meilleure manière pour nous les chrétiens aujourd’hui de contribuer à comprendre et à participer à l’éducation au carrefour de l’interculturel, ce soit de comprendre et de vivre le mystère de l’Eglise, qui nous a été proposé par le Concile Vatican II.
    Nous avons donc montré que autant il n’y a pas de culture sans profondeur religieuse, autant il ne saurait y avoir d’éducation sans le Christ, et encore moins d’éducation au carrefour de l’interculturel sans la Communauté interculturelle fondée par le Christ et présentée au monde par l’Esprit de Pentecôte. Celui-ci a vaincu l’esprit de Babel, un esprit qui divise, oppose, rend incommunicable et comprime dans la violence. Face au multiculturalisme de simple juxtaposition des cultures, l’« esperanto » de la monoculture athée niveleuse des différences culturelles qu’on impose à tous, n’est pas une alternative crédible. Il faut le répéter, le simple multiculturalisme des cultures incapables de communiquer ou l’ « esperanto monoculturel » ne représentent pas des solutions viables. L’interculturalité que rend possible l’Esprit de Pentecôte est la seule solution envisageable et qui est déjà donnée.
    Nous arrivons enfin à la troisième et dernière partie de cet exposé, où noud voulons nous inspirer des JMJ comme d’un modèle d’éducation chrétienne interculturelle probant.
    III. Jean-Paul II et Paul VI: Pour un modèle d’auto-prise en charge des jeunes par les jeunes en matière d’éducation
    Dans cette dernière partie nous voulons donc tirer profit du modèle exceptionnel que nous a laissé Jean-Paul II en matière d’évangélisation des jeunes par les jeunes pour indiquer un modèle d’auto-prise en charge de l’éducation des jeunes par les jeunes en contexte de diversité culturelle. Nous avancerons en deux étapes : 1° quel modèle nous proposent Jean-Paul II et Paul VI ; 2° Que pouvons-nous en retenir pour l’Education à l’ouverture aimante aux autres cultures, basée sur l’amour et la docilité à la voix de la conscience qui fait de l’homme un « écouteur de la parole » ?
    Le grand Pape, qui a ouvert son ministère de successeur de Pierre avec une encyclique toute centrée sur le Rédempteur de l’Homme (Redemptor Hominis), a indiqué le chemin apostolique que va emprunter son pontificat : l’homme, « première route et route fondamentale de l’Eglise ». L’éducation de la jeunesse d’ès lors lui tient beaucoup à cœur. C’est pour cette raison qu’il a crée le JMJ. A travers la jeunesse la « Croix pèlerine » ira de pays à pays à travers le monde entier. Quand en 1980 il s’est adressé aux représentants des nations, une chose lui tenait à cœur : tracer un chemin qui puisse aider l’institution internationale, l’UNESCO, dans sa mission. Cette mission vise le renouvellement de la société humaine grâce à l’éducation. Science et Culture ont été repensées par lui dans leur finalité qui est l’homme. C’est seulement à partir de là qu’un projet éducatif est possible. Il faut donc partir du principe de renouvellement de l’homme pour pouvoir régénérer la société et le monde. Du coup il va se consacrer lui-même à l’Education de la Jeunesse comme cœur de sa mission apostolique.
    Le sujet humain n’est pas comme une plante ou un animal : on ne le développe pas, il se développe. Pour que l’homme grandisse en humanité, il doit se prendre en mains. De là vient l’insistance de tous les éducateurs du monde sur « l’autoformation ». Chez moi on dit « Sε gble vi non ma kplon » (Si le Créateur a gâté l’enfant, la maman échouera dans l’éducation). Les Fon du Bénin savent bien que Dieu lui-même est à l’œuvre dans le cœur de chaque être humain sous la forme de la conscience que chacun entend comme une voix qui lui dit : « Fais ceci ! Evite cela » ». C’est donc l’être humain qui rejette la voix de Dieu qui parle par la conscience. Si le petit d’homme refuse d’obéir à la voix du Sε (Créateur), père et mère ne peuvent qu’échouer à se faire obéir.
    L’autoformation dont on parle s’enracine là. Jean-Paul II a voulu, à la suite du Concile Vatican II et de tous les peuples du monde, tabler lui aussi sur le principe que le sujet humain, même jeune et surtout jeune, doit prendre en main sa propre éducation.
    Mais Jean-Paul II sait que les parents tout comme les autres instances qui portent la responsabilité de l’éducation ont comme perdu l’autorité sur les jeunes adolescents qui sont pris en charge par l’influence du groupe d’âge. Chez moi les parents avaient aussi conscience de la classe d’âge et notre société avait une institution d’initiation des classes d’âge. Nos sociétés africaines avaient toutes leur rituel d’initiation – souvent très rudes – pour faire passer les jeunes dans la classe des adultes. Tout cela se perd aujourd’hui progressivement : la société ancienne perd le contrôle sur les classes d’âges. Chez vous, le contrôle est perdu et ce sont les moyens de communication, surtout les plus modernes – computer, internet, twitter, réseaux sociaux, etc. – qui vous prennent en charge pour le meilleure et pour le pire. A l’intérieur de la nouvelle culture vous vous prenez en charge comme jeunes, mais ce sont peut-être d’autres qui vous prennent en charge de manière anonyme, en flattant vos instincts à des fins commerciales. Jean-Paul II a voulu prendre en charge la jeunesse du monde que la globalisation a rapprochée. Aucune autorité mondiale ne semble en mesure de prendre en mains l’éducation de la jeunesse livrée à elle-même dans le noman’s land du « village planétaire » qu’est devenu notre monde. L’Eglise qui est pour nous l’autorité instituée par Dieu pour une telle mission est appelée, aujourd’hui plus que jamais à prendre ses responsabilités. Elle est autorité interculturelle universelle parce qu’elle est elle-même interculturelle depuis son origine.
    Il est impossible à la jeunesse de répondre d’elle-même en contexte de pluralité de culture sans un maître crédible et convainquant. Jean-Paul II a été l’homme providentiel qui nous a indiqué la voie à suivre et il est important de recueillir son message. Un jeune prêtre africain du nom de Cyrille Miyigbéna vient de soutenir une thèse à l’université salésienne intitulée : L’Expérience spirituelle comme présupposé de l’évangélisation des jeunes par les jeunes dans l’enseignement du Pape Jean-Paul II (1978-2005).
    Que l’apostolat des jeunes puisse être confié aux jeunes eux-mêmes, cela suppose nécessairement une expérience spirituelle de rencontre du Christ et d’intimité avec Lui pour ce soit Lui qui envoie les jeunes en mission. C’est ici le point d’enracinement de la conscience que Paul VI – et à sa suite Vatican II – a dénommé le « sanctuaire intérieur » où chaque personne humaine entend la voix de Dieu qui prend en charge tout homme dès sa naissance.
    Il faut deuxièmement que ce soit la communauté des jeunes du monde entier à prendre l’initiative d’évangéliser les jeunes. Au carrefour de la pluralité des cultures il faut que les jeunes aient prolongé l’expérience spirituelle avec le Christ par l’expérience spirituelle avec l’Eglise. Une telle expérience est particulièrement sensible à la Pentecôte, où l’harmonie des différences est victorieuse de toute division et de toute violence.
    Il faut une communauté internationale vivant d’une interculturalité authentique dont la jeunesse ait pu faire une expérience forte pour que naisse en elle l’appel à aller propager une telle expérience comme forme d’auto-éducation de la jeunesse par la jeunesse dans notre contexte actuel de pluralité de cultures.
    Mgr Barthélemy ADOUKONOU
    Secrétaire du Conseil Pontifical de la Culture
    *Conférence tenue à Brescia (Italie), le 3 juin 2013

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    ◊  Anglais-Afrique/ English-Africa/Inglês-África :
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    17 :30 : 11625 – 13765 - 15570
    20 :00 : 11625 – 13765
    [Rome: FM: 103.80]

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    17 :00 : 13765 - 15570
    20 :30 : 11625 – 13765
    [Rome: FM: 103.80]

    Portugais-Afrique/ Portuguese-Africa/Português-África :
    5 :30 : 11625 –13765 –15570
    18 :00 : 11625 – 13765 - 15570
    [Rome: FM: 103.80]

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    [Rome: FM: 103.80]

    NB: Partout dans le monde, on peut suivre nos programmes à travers notre site internet www.radiovaticana.va. De même, on peut suivre en direct les images des événements, des cérémonies du Pape sur notre Player video live dont le lien se trouve sur notre site internet.
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    Please note that you can follow our programmes at all times, day and night the world over. Just go to www.radiovaticana.va. Also you can follow a live video coverage of Papal events by clicking on the video player on the website.
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    Em todo o mundo é possível seguir os nossos programas através do nosso sito internet www.radiovaticana.va Do mesmo modo, se podem também seguir in directo as imagens dos acontecimentos e cerimónias do Papa no nosso Player vídeo ao vivo, cujo link também se encontra no nosso sito internet

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    Avis pour les radios catholiques africaines et les auditeurs de Radio Vatican/ Notice to Catholic Radio Stations in Africa and listeners of Vatican Radio/ Aviso para as Rádios Católicas africanas e para os ouvintes da Rádio Vaticano

    ◊  Radio Vatican avait produit en 2011 un album musical, Afrika tenda amani (fais la paix, Afrique), avec le concours de quelques artistes musiciens africains dont Papa Wemba de la République démocratique du Congo et Bonga d’Angola. Cet album qui accompagne l’exhortation post-synodale Africae munus, reflète les thèmes de la Deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques (réconciliation, justice et paix), a été expédié à toutes les radios catholiques africaines par le canal des Pères Evêques diocésains auxquels Radio Vatican a fait parvenir 3 copies.
    Si jamais une radio n’a pas encore reçu une copie de cet album, elle peut nous écrire (africa@vatiradio.va) nous en demander. De même, nous disposons de quelques exemplaires pour nos auditeurs qui en feront la demande. Mais la quantité est fort limitée.
    P. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
    Responsable du Bureau de Promotion de Radio Vatican pour la zone Afrique
    E-mail : africa@vatiradio.va
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    In 2011, Vatican Radio produced a music album titled Afrika tenda amani (Make Peace, Africa), with the help of a few African musicians including Papa Wemba of the Democratic Republic of Congo and Bonga from Angola. Three copies of the CD album, which accompanied the publication of the post-synodal exhortation Africae munus and reflects on the themes of the Second Special Assembly for Africa of the Synod of Bishops (reconciliation, justice and peace) was sent to all Catholic radio stations in Africa through the local bishops.
    If your radio station has not yet received a copy of this album, please write to africa@vatiradio.va to request a copy. Also, we have a limited number of copies for our listeners who may also send their requests to the above email address.
    Fr. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
    Head of the Promotions Office for Africa
    Vatican Radio
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    A Rádio Vaticano tinha produzido em 2011 um álbum musical denominado Afrika Tenda Amani (faz a paz, África), com a participação de alguns artistas músicos africanos, dentre os quais Papa Wemba da República Democrática do Congo e Bonga de Angola. Este álbum, que acompanha a Exortação pós-sinodal Africae Munus reflecte os temas da Segunda Assembleia Especial para a África do Sínodo dos Bispos (reconciliação, justiça e paz), e foi enviado a todas as Rádios Católicas africanas através dos Senhores Bispos Diocesanos aos quais a Rádio Vaticano fez chegar três cópias.
    Se por acaso alguma Rádio ainda não recebeu uma cópia deste álbum, podem nos escrever (africa@vatiradio.va) para solicitá-lo. Da mesma forma, também dispomos de alguns exemplares para os nossos ouvintes que o solicitem. Mas a quantidade é muito limitada.
    P. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
    Responsável do Departamento de Promoção da Rádio Vaticano, para a região África
    E-mail: africa@vatiradio.va

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    Pour recevoir cette Newsletter/Para receber esta Newsletter/To receive the Newsletter

    ◊  Il suffit d’envoyer un message à l’adresse suivante:
    s-newsletter.africa@vatiradio.va. Vous recevrez ensuite une réponse à laquelle vous aurez juste à répondre (cliquer « Répondre » et ensuite « envoyer ») sans rien écrire.
    Ou alors vous écrivez votre demande au Responsable du Bureau de Promotion-Afrique : africa@vatiradio.va
    Basta enviar uma mensagem ao seguinte endereço:
    s-newsletter.africa@vatiradio.va. Receberá, seguidamente, a resposta à qual poderá responder (clicando « Responder » e depois “Enviar”) sem escrever nada.
    Ou então enviar um pedido ao Responsável do Sector de Promoção-África da Rádio Vaticano: africa@vatiradio.va
    Please send a message to the following e-mail address:
    s-newsletter.africa@vatiradio.va. You will receive a reply to which you just have to click on “Reply” and then “Send”.
    You can also send your request to the Head of the Africa’s Promotion Office of Vatican Radio: africa@vatiradio.va

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    Pour retrouver les archives de la Newsletter sur le site de Radio Vatican/For archives of this Newsletter on Vatican Radio web site/Para aceder aos arquivos da Newsletter

    ◊  http://www.radiovaticana.va/fr2/Africa_newsletter.asp
    http://www.radiovaticana.va/en3/Africa_newsletter.asp
    http://www.radiovaticana.va/por/Africa_newsletter.asp

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    Adresses utiles pour Radio Vatican/Useful contacts of Vatican Radio/Endereço

    ◊  P. Federico LOMBARDI, SJ
    Directeur Général/General Director/Director Geral
    e-mail: lombardi@vatiradio.va

    M. Giacomo GHISANI
    Relations Internationales/International Relations/ Relações Internacionais
    e-mail : relint@vatiradio.va
    Tel : +39.06.698.83945

    P. Jean-Pierre BODJOKO, SJ
    Responsable Bureau de Promotion-Afrique/Head of Africa’s Promotion Office/ Responsável Sector de promoção-Afrique
    e-mail: africa@vatiradio.va
    Tel : +39.06.698.83366

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    De vous à nous - From you to us - De vós para nós



    UGANDA: Two million pilgrims at Namugongo to celebrate the feast of the Uganda Martyrs

    ◊  About two million pilgrims, from within Uganda and from other countries, took part in the celebration of the Uganda Martyrs’ Day on Monday at Namugongo shrine near the capital, Kampala. The archdiocese of Mbarara led this year’s celebrations. In his homily, the main celebrant the archbishop of Mbarara, His Grace Paul Bakyenga, invited the faithful to emulate the faith of the martyrs who put God first in their lives. He noted that Uganda was being eaten up by a number of evils including corruption, human sacrifice, homosexuality and extrajudicial killings. He called upon Catholics to denounce these evils. The government of Uganda is currently under pressure from western donors to pass a law that recognises homosexuals and that allows them to marry. Archbishop Bakyenga appealed to the country’s parliament not to pass laws that will contradict the will of God because, he added, God’s will is that marriage is between a man and a woman and not between people of the same sex. As a matter of fact, homosexuality is illegal in Uganda. The president of the Uganda Catholic Bishops Conference, Archbishop John Baptist Odama of Gulu, urged Christians to be more committed to their faith, and to thank God for the gift of the martyrs and cherish the good example which they exhibited when they chose to die for their faith in God.
    John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

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    MADAGASCAR: Catholic Bishops in Madagascar remind Politicians of their duty to serve the common good

    ◊  The Catholic Bishops of Madagascar released a pastoral letter a few days ago calling upon the presidential candidates in the coming general elections to put the common good at the centre of their campaigns. The country has been suffering political instability triggered by a popular uprising in 2005. Then in 2009 the president was overthrown by the army and replaced by a Disc Jockey by the names of Andry Rajoelina. After a series of negotiations mediated by the African Union and the Southern Africa Development Community, SADC, the government led by Rajoelina is to be replaced by an elected government. The elections had been scheduled for July this year, but were postponed last month to a date that is still to be announced. In the pastoral letter the bishops appealed to the politicians to be conscious that Madagascar is not for sale and that they should remain trustworthy citizens. They also expressed concern over the widening gap between the rich and the poor. They noted that the country is endowed with a variety of natural resources, but despite that majority of the citizens are still trapped in the vicious circle of poverty. Instead of creating jobs and improving the living conditions of the Malagasy people, the mineral wealth is looted by multinational corporations with the complicity of the country’s national leaders, the pastoral letter said. The bishops said many multinational companies avoid paying taxes in Madagascar and in their home countries by investing their profits in fiscal paradises, and by so doing they deny the local communities the resources that are rightfully theirs.
    John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

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    RD CONGO : Quatrième forum national de la Caritas

    ◊  Le président de la Commission épiscopale Caritas-Développement, l’évêque de Wamba, Mgr Janvier Kataka, a procédé à la clôture, le vendredi 31 mai dernier, du quatrième forum national du réseau Caritas. Les délégués des commissions Caritas des quarante-sept diocèses du pays ont échangé depuis le début de la semaine sur le thème « le réseau Caritas en rd Congo, ensemble nous sommes plus ». Des représentants de partenaires d’Europe, d’Amérique, d’Australie et d’Afrique ont aussi participé aux travaux au Centre d’accueil Caritas de Kinshasa.
    A l’issue des travaux, les participants ont résolu de consolider le travail en synergie au niveau national et diocésain au service de la charité. Les participants ont procédé à l’évaluation des activités réalisées par la Caritas Congo, les Coordinations Provinciales et les Caritas diocésaines de 2010 à 2013. Ils ont ensuite amendé le nouveau Plan Stratégique 2013-2017 ainsi que le Plan de formation du personnel du réseau Caritas en RD Congo. Et ils ont réfléchi sur le défi de la pérennisation des activités des Caritas en RD Congo et l’autonomisation des communautés locales. C’était l’occasion d’insister sur le fonds de solidarité de la Caritas Congo conçu pour l’autofinancement des activités de son réseau national avec l’organisation de collectes dans les diocèses et les paroisses.
    Lors de la séance de clôture des travaux, le premier Secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale, monsieur l’abbé Donatien Nshole a présenté le projet d’une banque de proximité que l’Eglise catholique de la RDC créera bientôt. C’est une création de solidarité et de développement au profit de la population, a dit monsieur l’abbé Nshole.
    P. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, OMI, Correspondant de Radio Vatican

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    RD CONGO : les chrétiens de l’archidiocèse de Bukavu ont célébré la Fête-Dieu en communion avec le Pape François

    ◊  La messe de la Solennité du Corps et du Sang du Christ, a été présidée par Mgr François Xavier Maroy, archevêque de Bukavu, ce dimanche 2 juin 2013, dans la cathédrale Notre Dame de la Paix. Dans l’homélie, Mgr l’archevêque a demandé aux fidèles, de rendre grâce a Dieu par leurs offrandes, à l’exemple de Melchisédech et a commenté l’évangile selon saint Luc autour de la multiplication des pains. Une centaine de jeunes ont reçu le sacrement de la première communion entourée de leurs parents et de leurs catéchistes.
    La célébration eucharistique a été prolongée par la procession solennelle dans laquelle, les fidèles ont rendu un témoignage public de foi et de piété, envers le Très Saint Sacrement.
    Mgr François Xavier Maroy a présidé également, de 17h a 18h, l’Adoration du Très Saint Sacrement qui a mobilisé dans la Cathédrale Notre Dame de la Paix, prêtres, religieux et religieuses ainsi que la communauté chrétienne de toutes nos paroisses urbaines, répondant ainsi a l’invitation de leur pasteur.
    L’officiant a rappelé aux fidèles la relation qui existe, entre la célébration du mémorial du sacrifice de Notre Seigneur Jésus Christ, et sa présence très permanente dans le Saint Sacrement. Il a invité les fidèles à prier pour l’unité dans l’Eglise, pour les chrétiens persécutés dans le monde et pour la paix. Les fidèles de l’archidiocèse ont adoré le Christ présent dans le Saint sacrement de l’autel en communion avec le Saint Père, le Pape François.
    Abbé Gilbert KADJEMENJE, Bukavu, pour Radio Vatican

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    TANZANIA: Hundreds of villagers forced out of their plots of land in northern Tanzania by mining companies

    ◊  Reports from Tanzania say from 2007 to 2013, hundreds of villagers have been forced out of their plots of land by mining companies in the north of the country. The companies include Anglo-gold Ashanti, whose headquarters are in South Africa, and Geita Gold Mine. Company officials told reporters last week that they had received licenses from the government of Tanzania to mine and that the villagers who were pushed out had been occupying Special Mining Licensed areas. According to Tanzania’s 1999 Land Act, people who have been displaced from their land for development purposes must be compensated, but most of the displaced villagers in north Tanzania have not received any compensation. One of them said he and several others were attacked in their village in 2007 by Tanzanian police, beaten up and arrested and then damped in the open, near Geita town, where they constructed makeshift tents. An elderly man who lives in a small tent with his wife said when it rains, the roof leaks, but he doesn’t have the money to fix it. The Anglo-gold Ashanti Company told reporters this week that it is the government of Tanzania which has the responsibility to compensate and to resettle the displaced people.
    John Baptist TUMUSIIME Vatican Radio/English-Africa

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    RD CONGO : Adoration du Saint-Sacrement en communion avec le Pape aux diocèses de Kananga et Basankusu

    ◊  L’archevêque de Kananga, dans la province du Kasai-Occidental, Mgr Marcel Madila, était en adoration devant le Saint-Sacrement pendant une heure dans la pro-cathédrale saint Clément de Kananga le dimanche 2 juin, à l’heure même et pendant tout le temps où le pape François était en adoration devant le Saint-Sacrement à Rome. Dans toutes les paroisses de l’archidiocèse de Kananga, également, les fidèles ont participé à l’adoration eucharistique planétaire.
    La Commission diocésaine de la liturgie et la Commission de l’Année de la Foi ont traduit en langue tshiluba les deux intentions du Pape ainsi que le schéma de cette adoration. En communion avec toute l’Eglise de Kananga et l’Eglise universelle, les moniales du Carmel de l’Enfant Jésus de Malole ont ainsi pu passer une heure devant celui qu’elles appellent le « Prisonnier Volontaire du Tabernacle ».
    Au diocèse de Basankusu, dans la province de l’Equateur, même participation à l’adoration eucharistique planétaire. L’évêque de Basankusu, Mgr Joseph Mokobe, a présidé l’adoration. Les vingt paroisses du diocèse y ont participé. Le prochain rendez-vous est pris pour le dimanche 9 juin. L’Eglise de Basankusu priera en communion avec l’Eglise universelle pour la sanctification des prêtres.
    P. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, OMI, Correspondant de Radio Vatican

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    PAIN HEBDOMADAIRE DU CATHOLIQUE. DIXIEME DIMANCHE ORDINAIRE. ANNEE C. Dimanche 09 juin 2013. Par Théodore C. LOKO*

    ◊  I. Traits définitoires du laïcat
    Les laïcs constituent l’ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’ordre religieux (Lumen Gentium n° 31) et qui, de par leur baptême, sont incorporés au Christ et intégrés au peuple de Dieu, d’où leur participation, à leur manière, à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ.
    II. Textes du jour : 1 Rois 17,17-24 ; Psaume 30 ; Galates 1,11-19 ; Luc 7,11-17
    III. Commentaire
    Le Seigneur est le Dieu des vivants. Telle est la conviction de foi qui traverse tous les textes de ce dimanche.
    Dans la première lecture, par l’intermédiaire d’Élie, le Seigneur redonne vie au fils d’une veuve. Au début du récit, la veuve interpelle Élie assez vivement : “ Qu’est-ce que tu fais ici, homme de Dieu ? ” À l’époque d’Elie, les malheurs étaient pensés comme la conséquence d’une faute. La veuve estime donc que la présence chez elle d’Elie, homme de Dieu, a eu pour résultat de rappeler au Seigneur ses anciennes fautes. Pour elle, cela explique la mort de son fils. La veuve rend donc le prophète responsable de la mort de son fils, et l’on comprend mieux la virulence de son interpellation. La réponse d’Élie, redonnant vie au fils, vient contredire cette croyance. Par son action, il démontre que le Dieu d’Israël n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. En retour, la veuve exprime une foi plus juste, affirmant que le vrai prophète est celui dont la bouche proclame la parole authentique du Seigneur, qui se discerne à travers la vie donnée, et non la mort.
    Dans l’Evangile, Saint Luc raconte le retour à la vie du fils d’une autre veuve, en empruntant à l’histoire d’Elie. L’évangéliste Luc a plusieurs fois montré Jésus avec des caractéristiques rappelant des récits de l’histoire d’Elie. Qu’est-ce qui est à l’origine de cet acte de puissance de la part de Jésus ? Non pas une demande de la veuve, ou par compassion pour le défunt, mais à cause de la situation de la veuve, qui, privée d’homme, est maintenant dans le dénuement le plus complet. Quant au miracle lui-même, si nous le comparons à celui d’Elie dans l’Ancien Testament, nous remarquons que la manière de procéder est différente. Alors qu’Elie s’allonge par trois fois sur le corps du défunt, Jésus n’use que d’une parole : “ Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! ” Se lever, se réveiller, c’est l’un des mots utilisés dans la prédication après Pâques pour confesser la résurrection de Jésus : « Il s’est levé d’entre les morts… ». Si nous ajoutons à cela que Jésus est appelé Seigneur – titre donné au crucifié ressuscité -, on en peut douter que Luc montre Jésus ayant pouvoir sur la vie et sur la mort. Une fois levé, le jeune homme “ se mit à parler ”. Il peut donc à nouveau communiquer avec son entourage. La crainte qui habite la foule est celle que l’on éprouve devant la puissance de Dieu.
    Le psaume loue le Seigneur qui fait revivre. Ce psaume est une prière d’action de grâces, de reconnaissance envers le Dieu qui fait revivre. Là encore, même s’il est trop tôt pour parler de résurrection, il est étonnant de constater à quel point les croyants d’Israël pressentaient que le Dieu d’Israël était puissance de vie, et que la mort constituait comme une résistance à cette puissance. Alors, avec leurs mots, ils disent leur foi en un Dieu qui fait vivre : “ tu m’as guéri... ” ; “ tu m’as fait remonter de l’abîme… revivre… ” ; “ tu as changé mon deuil en une danse ”. L’heure est à la fête et à la joie pour les fidèles du Seigneur. Quant à Paul, il rappelle que l’Évangile qu’il annonce vient du Christ, le Ressuscité (deuxième lecture).
    *Ambassadeur du Bénin près le Saint Siège

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    REVUE DE LA PRESSE CATHOLIQUE D’AFRIQUE. Par Albert MIANZOUKOUTA*

    ◊  Une fois n’est pas coutume, la revue de la presse catholique africaine est bien fournie cette semaine où nous avons reçu L’Echos des Iles (Seychelles), le journal du Diocèse de Nouakchott (Mauritanie), La Vie de l’Eglise, bulletin du diocèse de Maroua Mokolo (Cameroun) et aussi un tout-petit, tout-petit-nouveau : Africadoms, bulletin de liaison des Dominicains d’Afrique.
    En partant d’abord au Rwanda, on peut lire (et voir !) sur le Site de la Conférence épiscopale que la Solennité du Saint-Sacrement, le 2 juin, couplée au 22è anniversaire de la première guérison miraculeuse à Ruhango a été une très belle fête. La guérison survenue en 1991 en la solennité du Saint-Sacrement écrit Aloys Mundere, « a été le catalyseur du culte de la Miséricorde Divine devenu aujourd’hui célèbre à Ruhango ».
    Au Burkina Faso, Joseph Kinda nous présente sur le site de la Conférence épiscopale un reportage sur la cérémonie de dédicace du livre de Sœur Rachel Zongo sur les effets de la mondialisation sur la société de l’information et de la communication au Burkina Faso. Franciscaine et chercheur en communication, Sœur Rachel Zongo soutient « qu’on ne peut rien faire de durable sans la communication ». Son livre de 556 pages est le fruit de 8 années de recherches dans 12 pays.
    Les revues que nous avons reçues cette semaine, ont pour la plupart une parution mensuelle. C’est ce qui explique que leur contenu reste centré sur des événements qui ont tendance à s’effacer des mémoires. Mais, au milieu des commentaires, éditorial et reportages sur les célébrations pascales, le bulletin du Diocèse de Nouakchott nous apprend que la bibliothèque gérée par l’Eglise dans la localité de Rosso est devenue une référence centrale pour tous les étudiants, y compris ceux appartenant à la majorité musulmane. « Un jeune de Guinée Conakry, Isidore, est venu passer un an ici et il a pris la bibliothèque à cœur », nous apprend le journal. Le succès de Rosso a poussé à son agrandissement.
    La Vie de l’Eglise, le mensuel de Maroua-Mokolo, au Cameroun, revient sur l’insistance du Pape : « Le travail, c’est la dignité de l’homme ». Mais dans l’éditorial, Mgr Philippe Stevens, Evêque du lieu, met en garde : « L’oreille bienveillante que les Evêques et les Prêtres prêtent trop facile à tout un réseau de dévotions plus ou moins douteuses est loin d’arranger les choses. On bénit à tour de bras… »
    Dans son style original, L’Echo des Iles, le mensuel de l’Eglise de Port-Victoria (Seychelles) qui paraît en créole et en français réaffirme que « Saint Joseph est aussi un modèle pour (notre) société ».
    Enfin, le bulletin de liaison de la communauté des Dominicains d’Afrique, Africadoms, nous donne à lire un reportage sur l’ouverture officielle à Brazzaville, Congo, de l’aumônerie universitaire catholique. Les locaux, qui comprennent une chapelle moderne, ont été bénis le dimanche 26 mai par Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville qui a invité « à faire vivre l’apostolat de l’intelligence en milieu universitaire selon la tradition et le charisme dominicains ». L’article, signé de Gabriel Samba, l’assistant du Maître de l’Ordre dominicain pour l’Afrique, est à lire dans le bulletin N° 030.
    *Journaliste à Radio Vatican/Français-Afrique

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