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31/12/2014
De nous à vous - From us to you - De nós para vós
- Message du Pape François/ Pope Francis’ Message/ Mensagem do Santo Padre Francisco
- RETROSPECTIVE 2014 : Le Pape François et les Evêques d’Afrique
- Cardinal Arinze: This Christmas, try and reach out to others
- Nos fréquences en KHz sur les Ondes courtes (Heure en Temps universel)/ Our frequencies in KHZ on Short Waves (Universal Time)/As nossas frequências e
- PROGRAMME FRANÇAIS-AFRIQUE : SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK
- Avis pour les radios catholiques africaines et les auditeurs de Radio Vatican/ Notice to Catholic Radio Stations in Africa and listeners of Vatican Ra
- Adresses utiles pour Radio Vatican/Useful contacts of Vatican Radio/Endereço
De vous à nous - From you to us - De vós para nós
- RD CONGO : Homélie de la messe de Noël du Cardinal Monsengwo
- Message de Noël des Évêques du Niger
- BENIN : Messe de la nativité du Seigneur et Noël avec les Anges
- RD CONGO : Noël à Tshumbe et à Kilwa-Kasenga, à Popokabaka
- COTE D’IVOIRE : Le Frère François Koffi, nouveau diacre et membre de la communauté des Viateurs de Côte d’Ivoire
- BENIN : Ordinations à Porto-Novo et pèlerinage à Cotonou
- RD CONGO : Trois congrégations célèbrent la fête de la Sainte Famille
- BENIN : Fête de la sainte Famille
- MALAWI: It has been a challenging Christmas, says Fr. Gamba
- NIGÉRIA: Natal dos deslocados em Maiduguri
- NIGERIA: Many Nigerians brave suicide Bombers to attend Christmas Mass
- Tráficos e escravaturas: ontem e hoje – Reflexões do P. Joseph Ballong, historiador
- DR CONGO: FDLR rebels surrender as deadline draws near
- LÍBIA: Força aérea líbia ataca posições das milícias islamitas na cidade de Misrata
- Pain hebdomadaire du catholique. Epiphanie du Seigneur. Année B. Dimanche 04 janvier 2015. Par Théodore C. LOKO*
- La revue de la presse catholique africaine.
- Votre rubrique/Your contribution/Vossas contribuições
De nous à vous - From us to you - De nós para vós
Message du Pape François/ Pope Francis’ Message/ Mensagem do Santo Padre Francisco
Message du Pape François pour la XXIII journée du malade
Sapientia cordis
“J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux” (Jb 29,15)
Chers frères et sœurs,
À l’occasion de la XXIIIème Journée mondiale du Malade, instaurée par saint Jean-Paul II, je m’adresse à vous tous qui supportez le fardeau de la maladie et êtes unis, de diverses manières, à la chair du Christ souffrant, et à vous également, professionnels et bénévoles de la santé.
Le thème de cette année nous invite à réfléchir sur une phrase du Livre de Job : « J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux » (29,15). Je voudrais le faire dans la perspective de la « sapientia cordis », la sagesse du cœur.
1. Cette sagesse n’est pas une connaissance théorique, abstraite, fruit de raisonnements. Elle est plutôt, comme le décrit saint Jacques dans son épître, « pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » (3,17). Elle est donc un comportement inspiré par l’Esprit Saint dans l’esprit et le cœur de celui qui sait s’ouvrir à la souffrance des frères et reconnaît en eux l’image de Dieu. Faisons donc nôtre l’invocation du psaume : « Fais-nous savoir comment compter nos jours, que nous venions de cœur à la sagesse ! » (Ps 90,12). Dans cette sapientia cordis, qui est don de Dieu, nous pouvons résumer les fruits de la Journée mondiale du Malade.
2. La sagesse du cœur veut dire servir le frère. Dans le discours de Job qui contient les paroles « j’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux », est mise en évidence la dimension du service à ceux qui en ont besoin, de la part de l’homme juste qui jouit d’une certaine autorité et a une place importante parmi les anciens de la ville. Sa stature morale se manifeste dans le service du pauvre qui demande de l’aide, et également en prenant soin de l’orphelin et de la veuve (v. 12-13).
Que de chrétiens rendent témoignage aujourd’hui encore, non par leurs paroles mais par leur vie enracinée dans une foi authentique, d’être « les yeux de l’aveugle » et les « pieds du boiteux » ! Des personnes qui sont proches des malades ayant besoin d’une assistance permanente, d’une aide pour se laver, s’habiller, se nourrir. Ce service, surtout lorsqu’il se prolonge dans le temps, peut devenir fatigant et pénible. Il est relativement facile de servir pendant quelques jours, mais il est difficile de soigner une personne pendant des mois, voire des années, également si celle-ci n’est plus à même de remercier. Et pourtant, voilà un grand chemin de sanctification ! Dans ces moments, on peut compter de manière particulière sur la proximité du Seigneur, et on est également un soutien spécial à la mission de l’Église.
3. La sagesse du cœur, c’est être avec le frère. Le temps passé à côté du malade est un temps sacré. C’est une louange à Dieu, qui nous conforme à l’image de son Fils, qui « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20,28). Jésus lui-même a dit : « Et moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22,27).
Avec une foi vive, nous demandons à l’Esprit Saint de nous donner la grâce de comprendre la valeur de l’accompagnement, si souvent silencieux, qui nous conduit à consacrer du temps à ces sœurs et à ces frères qui, grâce à notre proximité et à notre affection, se sentent davantage aimés et réconfortés. En revanche, quel grand mensonge se dissimule derrière certaines expressions qui insistent tellement sur la « qualité de la vie », pour inciter à croire que les vies gravement atteintes par la maladie ne seraient pas dignes d’être vécues !
4. La sagesse du cœur, c’est la sortie de soi vers le frère. Notre monde oublie parfois la valeur spéciale du temps passé auprès du lit d’un malade, parce qu’on est harcelé par la hâte, par la frénésie de l’action, de la production et on oublie la dimension de la gratuité, de l’acte de prendre soin, de se charger de l’autre. En réalité, derrière cette attitude se dissimule souvent une foi tiède, oublieuse de cette parole du Seigneur qui déclare : « C’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).
Voilà pourquoi je voudrais rappeler à nouveau « la priorité absolue de “la sortie de soi vers le frère” comme un des deux commandements principaux qui fondent toute norme morale et comme le signe le plus clair pour faire le discernement sur un chemin de croissance spirituelle en réponse au don absolument gratuit de Dieu » (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n. 179). De la nature missionnaire même de l’Église jaillissent « la charité effective pour le prochain, la compassion qui comprend, assiste et encourage » (idem).
5. La sagesse du cœur c’est être solidaire avec le frère sans le juger. La charité a besoin de temps. Du temps pour soigner les malades et du temps pour les visiter. Du temps pour être auprès d’eux comme le firent les amis de Job : « Puis, s’asseyant à terre près de lui, ils restèrent ainsi durant sept jours et sept nuits. Aucun ne lui adressa la parole, au spectacle d’une si grande douleur » (Jb 2,13). Mais les amis de Job cachaient au fond d’eux-mêmes un jugement négatif à son sujet : ils pensaient que son malheur était la punition de Dieu pour une de ses fautes. Au contraire, la véritable charité est un partage qui ne juge pas, qui ne prétend pas convertir l’autre ; elle est libérée de cette fausse humilité qui, au fond, recherche l’approbation et se complaît dans le bien accompli.
L’expérience de Job trouve sa réponse authentique uniquement dans la croix de Jésus, acte suprême de solidarité de Dieu avec nous, totalement gratuit, totalement miséricordieux. Et cette réponse d’amour au drame de la souffrance humaine, spécialement de la souffrance innocente, demeure imprimée pour toujours dans le corps du Christ ressuscité, dans ses plaies glorieuses, qui sont un scandale pour la foi mais sont également preuve de la foi (cf. Homélie pour la canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II, 27 avril 2014).
De même, lorsque la maladie, la solitude et l’incapacité l’emportent sur notre vie de don, l’expérience de la souffrance peut devenir un lieu privilégié de la transmission de la grâce et une source pour acquérir et renforcer la sapientia cordis. Donc, on peut comprendre que Job, à la fin de son expérience, en s’adressant à Dieu, peut déclarer : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu » (42,5). Et les personnes plongées dans le mystère de la souffrance et de la douleur, accueilli dans la foi, peuvent également devenir des témoins vivant d’une foi qui permet d’habiter la souffrance elle-même, bien que l’homme, par son intelligence, ne soit pas capable de la comprendre en profondeur.
6. Je confie cette Journée mondiale du Malade à la protection maternelle de Marie, qui a accueilli dans son sein et a donné naissance à la Sagesse incarnée, Jésus-Christ, notre Seigneur.
Ô Marie, Siège de la Sagesse, intercède comme notre Mère pour tous les malades et pour ceux qui en prennent soin. Fais que, dans le service du prochain qui souffre et à travers l’expérience même de la souffrance, nous puissions accueillir et faire croître en nous la véritable sagesse du cœur.
J’accompagne cette invocation pour vous tous de ma bénédiction apostolique.
***
Pope Francis’ Message for XXIII World Day of the Sick
Sapientia Cordis
“I was eyes to the blind, and feet to the lame”
(Job 29:15)
Dear Brothers and Sisters,
On this, the twenty-third World Day of the Sick, begun by Saint John Paul II, I turn to all of you who are burdened by illness and are united in various ways to the flesh of the suffering Christ, as well as to you, professionals and volunteers in the field of health care.
This year’s theme invites us to reflect on a phrase from the Book of Job: “I was eyes to the blind, and feet to the lame” (Job 29:15). I would like to consider this phrase from the perspective of “sapientia cordis” – the wisdom of the heart.
1.This “wisdom” is no theoretical, abstract knowledge, the product of reasoning. Rather, it is, as Saint James describes it in his Letter, “pure, then peaceable, gentle, open to reason, full of mercy and good fruits, without uncertainty or insincerity” (3:17). It is a way of seeing things infused by the Holy Spirit in the minds and the hearts of those who are sensitive to the sufferings of their brothers and sisters and who can see in them the image of God. So let us take up the prayer of the Psalmist: “Teach us to number our days that we may gain a heart of wisdom” (Ps 90:12). This “sapientia cordis”, which is a gift of God, is a compendium of the fruits of the World Day of the Sick.
2.Wisdom of the heart means serving our brothers and sisters. Job’s words: “I was eyes to the blind, and feet to the lame”, point to the service which this just man, who enjoyed a certain authority and a position of importance amongst the elders of his city, offered to those in need. His moral grandeur found expression in the help he gave to the poor who sought his help and in his care for orphans and widows (Job 29:12-13).
Today too, how many Christians show, not by their words but by lives rooted in a genuine faith, that they are “eyes to the blind” and “feet to the lame”! They are close to the sick in need of constant care and help in washing, dressing and eating. This service, especially when it is protracted, can become tiring and burdensome. It is relatively easy to help someone for a few days but it is difficult to look after a person for months or even years, in some cases when he or she is no longer capable of expressing gratitude. And yet, what a great path of sanctification this is! In those difficult moments we can rely in a special way on the closeness of the Lord, and we become a special means of support for the Church’s mission.
3.Wisdom of the heart means being with our brothers and sisters. Time spent with the sick is holy time. It is a way of praising God who conforms us to the image of his Son, who “came not to be served but to serve, and to give his life as a ransom for many” (Mt 20:28). Jesus himself said: “I am among you as one who serves” (Lk 22:27).
With lively faith let us ask the Holy Spirit to grant us the grace to appreciate the value of our often unspoken willingness to spend time with these sisters and brothers who, thanks to our closeness and affection, feel more loved and comforted. How great a lie, on the other hand, lurks behind certain phrases which so insist on the importance of “quality of life” that they make people think that lives affected by grave illness are not worth living!
4.Wisdom of the heart means going forth from ourselves towards our brothers and sisters. Occasionally our world forgets the special value of time spent at the bedside of the sick, since we are in such a rush; caught up as we are in a frenzy of doing, of producing, we forget about giving ourselves freely, taking care of others, being responsible for others. Behind this attitude there is often a lukewarm faith which has forgotten the Lord’s words: “You did it unto me’ (Mt 25:40).
For this reason, I would like once again to stress “the absolute priority of ‘going forth from ourselves toward our brothers and sisters’ as one of the two great commandments which ground every moral norm and as the clearest sign for discerning spiritual growth in response to God’s completely free gift” (Evangelii Gaudium, 179). The missionary nature of the Church is the wellspring of an “effective charity and a compassion which understands, assists and promotes” (ibid).
5.Wisdom of the heart means showing solidarity with our brothers and sisters while not judging them. Charity takes time. Time to care for the sick and time to visit them. Time to be at their side like Job’s friends: “And they sat with him on the ground seven days and seven nights, and no one spoke a word to him, for they saw that his suffering was very great” (Job 2:13). Yet Job’s friends harboured a judgement against him: they thought that Job’s misfortune was a punishment from God for his sins. True charity is a sharing which does not judge, which does not demand the conversion of others; it is free of that false humility which, deep down, seeks praise and is self-satisfied about whatever good it does.
Job’s experience of suffering finds its genuine response only in the cross of Jesus, the supreme act of God’s solidarity with us, completely free and abounding in mercy. This response of love to the drama of human pain, especially innocent suffering, remains for ever impressed on the body of the risen Christ; his glorious wounds are a scandal for faith but also the proof of faith (cf. Homily for the Canonization of John XXIII and John Paul II, 27 April 2014).
Even when illness, loneliness and inability make it hard for us to reach out to others, the experience of suffering can become a privileged means of transmitting grace and a source for gaining and growing in sapientia cordis. We come to understand how Job, at the end of his experience, could say to God: “I had heard of you by the hearing of the ear, but now my eye sees you” (42:5). People immersed in the mystery of suffering and pain, when they accept these in faith, can themselves become living witnesses of a faith capable of embracing suffering, even without being able to understand its full meaning.
6.I entrust this World Day of the Sick to the maternal protection of Mary, who conceived and gave birth to Wisdom incarnate: Jesus Christ, our Lord.
O Mary, Seat of Wisdom, intercede as our Mother for all the sick and for those who care for them! Grant that, through our service of our suffering neighbours, and through the experience of suffering itself, we may receive and cultivate true wisdom of heart!
With this prayer for all of you, I impart my Apostolic Blessing.
***
Mensagem do Santo Padre Francisco para o XXIII Dia Mundial do Doente
Tema: «Sapientia cordis. “Eu era os olhos do cego e servia de pés para o coxo” (Job 29, 15)»
Queridos irmãos e irmãs,
por ocasião do XXIII Dia Mundial do Doente, instituído por São João Paulo II, dirijo-me a todos vós que carregais o peso da doença, encontrando-vos de várias maneiras unidos à carne de Cristo sofredor, bem como a vós, profissionais e voluntários no campo da saúde.
O tema deste ano convida-nos a meditar uma frase do livro de Job: «Eu era os olhos do cego e servia de pés para o coxo» (29, 15). Gostaria de o fazer na perspectiva da «sapientia cordis», da sabedoria do coração.
1.Esta sabedoria não é um conhecimento teórico, abstracto, fruto de raciocínios; antes, como a descreve São Tiago na sua Carta, é «pura (…), pacífica, indulgente, dócil, cheia de misericórdia e de bons frutos, imparcial, sem hipocrisia» (3, 17). Trata-se, por conseguinte, de uma disposição infundida pelo Espírito Santo na mente e no coração de quem sabe abrir-se ao sofrimento dos irmãos e neles reconhece a imagem de Deus. Por isso, façamos nossa esta invocação do Salmo: «Ensina-nos a contar assim os nossos dias, / para podermos chegar à sabedoria do coração» (Sal 90/89, 12). Nesta sapientia cordis, que é dom de Deus, podemos resumir os frutos do Dia Mundial do Doente.
2.Sabedoria do coração é servir o irmão. No discurso de Job que contém as palavras «eu era os olhos do cego e servia de pés para o coxo», evidencia-se a dimensão de serviço aos necessitados por parte deste homem justo, que goza duma certa autoridade e ocupa um lugar de destaque entre os anciãos da cidade. A sua estatura moral manifesta-se no serviço ao pobre que pede ajuda, bem como no cuidado do órfão e da viúva (cf. 29, 12-13).
Também hoje quantos cristãos dão testemunho – não com as palavras mas com a sua vida radicada numa fé genuína – de ser «os olhos do cego» e «os pés para o coxo»! Pessoas que permanecem junto dos doentes que precisam de assistência contínua, de ajuda para se lavar, vestir e alimentar. Este serviço, especialmente quando se prolonga no tempo, pode tornar-se cansativo e pesado; é relativamente fácil servir alguns dias, mas torna-se difícil cuidar de uma pessoa durante meses ou até anos, inclusive quando ela já não é capaz de agradecer. E, no entanto, que grande caminho de santificação é este! Em tais momentos, pode-se contar de modo particular com a proximidade do Senhor, sendo também de especial apoio à missão da Igreja.
3. Sabedoria do coração é estar com o irmão. O tempo gasto junto do doente é um tempo santo. É louvor a Deus, que nos configura à imagem do seu Filho, que «não veio para ser servido, mas para servir e dar a sua vida para resgatar a multidão» (Mt 20, 28). Foi o próprio Jesus que o disse: «Eu estou no meio de vós como aquele que serve» (Lc 22, 27).
Com fé viva, peçamos ao Espírito Santo que nos conceda a graça de compreender o valor do acompanhamento, muitas vezes silencioso, que nos leva a dedicar tempo a estas irmãs e a estes irmãos que, graças à nossa proximidade e ao nosso afecto, se sentem mais amados e confortados. E, ao invés, que grande mentira se esconde por trás de certas expressões que insistem muito sobre a «qualidade da vida» para fazer crer que as vidas gravemente afectadas pela doença não mereceriam ser vividas!
4. Sabedoria do coração é sair de si ao encontro do irmão. Às vezes, o nosso mundo esquece o valor especial que tem o tempo gasto à cabeceira do doente, porque, obcecados pela rapidez, pelo frenesim do fazer e do produzir, esquece-se a dimensão da gratuidade, do prestar cuidados, do encarregar-se do outro. No fundo, por detrás desta atitude, há muitas vezes uma fé morna, que esqueceu a palavra do Senhor que diz: «a Mim mesmo o fizestes» (Mt 25, 40).
Por isso, gostaria de recordar uma vez mais a «absoluta prioridade da “saída de si próprio para o irmão”, como um dos dois mandamentos principais que fundamentam toda a norma moral e como o sinal mais claro para discernir sobre o caminho de crescimento espiritual em resposta à doação absolutamente gratuita de Deus» (Exort. ap. Evangelii gaudium, 179). É da própria natureza missionária da Igreja que brotam «a caridade efectiva para com o próximo, a compaixão que compreende, assiste e promove» (Ibid., 179).
5. Sabedoria do coração é ser solidário com o irmão, sem o julgar. A caridade precisa de tempo. Tempo para cuidar dos doentes e tempo para os visitar. Tempo para estar junto deles, como fizeram os amigos de Job: «Ficaram sentados no chão, ao lado dele, sete dias e sete noites, sem lhe dizer palavra, pois viram que a sua dor era demasiado grande» (Job 2, 13). Mas, dentro de si mesmos, os amigos de Job escondiam um juízo negativo acerca dele: pensavam que a sua infelicidade fosse o castigo de Deus por alguma culpa dele. Pelo contrário, a verdadeira caridade é partilha que não julga, que não tem a pretensão de converter o outro; está livre daquela falsa humildade que, fundamentalmente, busca aprovação e se compraz com o bem realizado.
A experiência de Job só encontra a sua resposta autêntica na Cruz de Jesus, acto supremo de solidariedade de Deus para connosco, totalmente gratuito, totalmente misericordioso. E esta resposta de amor ao drama do sofrimento humano, especialmente do sofrimento inocente, permanece para sempre gravada no corpo de Cristo ressuscitado, naquelas suas chagas gloriosas que são escândalo para a fé, mas também verificação da fé (cf. Homilia na canonização de João XXIII e João Paulo II, 27 de Abril de 2014).
Mesmo quando a doença, a solidão e a incapacidade levam a melhor sobre a nossa vida de doação, a experiência do sofrimento pode tornar-se lugar privilegiado da transmissão da graça e fonte para adquirir e fortalecer a sapientia cordis. Por isso se compreende como Job, no fim da sua experiência, pôde afirmar dirigindo-se a Deus: «Os meus ouvidos tinham ouvido falar de Ti, mas agora vêem-Te os meus próprios olhos» (42, 5). Também as pessoas imersas no mistério do sofrimento e da dor, se acolhido na fé, podem tornar-se testemunhas vivas duma fé que permite abraçar o próprio sofrimento, ainda que o homem não seja capaz, pela própria inteligência, de o compreender até ao fundo.
6.Confio este Dia Mundial do Doente à protecção materna de Maria, que acolheu no ventre e gerou a Sabedoria encarnada, Jesus Cristo, nosso Senhor.
Ó Maria, Sede da Sabedoria, intercedei como nossa Mãe por todos os doentes e quantos cuidam deles. Fazei que possamos, no serviço ao próximo sofredor e através da própria experiência do sofrimento, acolher e fazer crescer em nós a verdadeira sabedoria do coração.
Acompanho esta súplica por todos vós com a minha Bênção Apostólica.
Vaticano, 3 de Dezembro – Memória de São Francisco Xavier – do ano 2014.
[Franciscus]
RETROSPECTIVE 2014 : Le Pape François et les Evêques d’Afrique

(RV) Le Pape François n’a peut-être pas encore visité le continent africain mais nous pouvons affirmer de par ses nombreux appels dans le domaine de la justice et de la paix en faveur du continent africain, qu’il porte ce très cher et beau continent dans son cœur. François l’a fait notamment à de nombreuses reprises lors de sa rencontre avec les Evêques de 22 pays africains en Visite ad Limina durant l’année 2014.
A l’occasion de sa première rencontre, le 24 mars avec les Evêques de Guinée-Conakry, le Pape leur a notamment suggéré « d’inviter les laïcs, en particulier les plus jeunes, à témoigner de leur foi en s’engageant davantage dans la société, montrant ainsi l’attachement qu’ils ont pour leur pays, » afin « qu’ils soient toujours et partout des artisans de paix et de réconciliation pour lutter contre l’extrême pauvreté à laquelle la Guinée se trouve confrontée. » Le 28 mars, François a reçu les Membres de la Conférence Episcopale de Madagascar, à qui il a rappelé que les valeurs que le Créateur a insufflées dans la culture malgache, puissent « continuer à être transmises en les illuminant de l’intérieur par le message évangélique. Ainsi la dignité de la personne humaine, la culture de la paix, du dialogue et de la réconciliation pourront retrouver toute leur place dans la société en vue d’un avenir meilleur. » Aux Evêques du Rwanda le 03 avril, le Saint-Père a aussi rappelé que vingt ans après les tragiques évènements du génocide, « la réconciliation et la guérison des blessures » doivent rester « la priorité de l’Église au Rwanda. » Le 07 avril, à la Conférence épiscopale de Tanzanie, le Successeur de Pierre a souhaité sa reconnaissance pour les « efforts constants en vue de promouvoir le pardon, la paix et le dialogue » « dans des situations difficiles d’intolérance et, parfois, de violence et persécution. » Le 25 avril, aux Evêques de la Conférence épiscopale du Botswana, d’Afrique du Sud, et du Swaziland, le Pape François a apprécié le fait que les Evêques du Botswana, d’Afrique du Sud et du Swaziland, soient unis à leur « peuple dans les lieux où il vit, travaille et étudie, solidaires du grand nombre de chômeurs » dans leurs pays.
Aux Evêques du Burundi le 05 mai, le Pape a souligné combien « les efforts courageux d’évangélisation » qu’ils déploient dans leur « ministère pastoral portent de nombreux fruits de conversion et de réconciliation. » Aux Membres de la Conférence épiscopale d’Ethiopie et d’Erythrée, le 09 mai, François les a remerciés « pour les généreux projets sociaux » qu’ils offrent en s’inspirant de l’Evangile, en collaboration avec diverses institutions religieuses, caritatives et gouvernementales, afin de soulager » les souffrances des populations. Le 02 juin, le Saint-Père a demandé aux Evêques du Zimbabwe de guider leur « peuple aussi bien noir que blanc » vers la « réconciliation » qui « n’est pas un acte isolé mais un long processus grâce auquel chacun se voit rétabli dans l’amour, un amour qui guérit par l’action de la Parole de Dieu». Le 06 septembre, le Successeur de Pierre a demandé aux Evêques du Cameroun, « l’unité du clergé » et d’accompagner « la vie consacrée » « afin que, enracinée dans le Christ au service du Royaume, elle reste toujours un témoignage prophétique et un modèle en matière de réconciliation, de justice et de paix ». Aux Evêques de la République Démocratique du Congo, le 12 septembre, le Pape François a rappelé qu’on attend d’eux « vigilance et sollicitude dans la défense des valeurs spirituelles et sociales : vous êtes appelés a-t-il souligné, à proposer des orientations et des solutions pour la promotion d’une société fondée sur le respect de la dignité de la personne humaine. » Le 18 septembre aux Evêques de Côte d’Ivoire, le Pape les a invités « à prendre toute la part qui est » la leur « dans l’œuvre de réconciliation nationale, en refusant toute implication personnelle dans les querelles politiques au détriment du bien commun. » Le 23 septembre aux Evêques du Ghana, François a dit prier pour qu’ils soient « des promoteurs toujours plus grands d’unité et des responsables au service du dialogue ! »
Aux Membres de la Conférence Episcopale du Tchad le 02 octobre, le Saint-Père a rappelé qu’il était « très important de maintenir les bonnes relations qui se sont nouées avec les autorités civiles » la ratification de l’ « Accord-cadre entre le Saint-Siège et la République du Tchad » permettrait « un plus grand rayonnement de l’Évangile ! » Le 06 novembre aux Evêques du Malawi, François a souligné que « la communion » qu’ils vivent, « et qui est le signe de l’unité de l’Église universelle, » leur « a permis de parler d’une seule voix sur des questions importantes pour la nation en général. De cette façon, a-t-il ajouté ils assurent « que le message évangélique de réconciliation, de justice et de paix est proclamé pour le bien de la société tout entière. » Aux Membres de la Conférence Episcopale du Sénégal, Mauritanie, Cap-Vert et Guinée Bissau, le 10 novembre, le Pape a dit être « heureux » pour leur œuvre de « persévérance, » en faveur de « la paix et de la réconciliation ». A l’occasion, le 17 novembre, de sa dernière rencontre avec les Evêques d’Afrique en 2014, le Pape François a demandé aux Evêques de la Zambie, d’œuvrer auprès des responsables politiques pour « le bien commun ».
Honoré ONANA OLAH sj, Journaliste à Radio Vatican/Français-Afrique
Cardinal Arinze: This Christmas, try and reach out to others

No Funeral Face for Christmas
How should Christians celebrate Christmas? Cardinal Arinze believes that Pope Francis has shown us how, when during the third week of Advent, the Pope said that a Christian should not be seen wearing a long “funeral face.” Christians, according to Pope Francis, should pray for God’s joy which will be seen at least in a sense of peace, if not in a smile.
The Nigerian-born Francis Cardinal Arinze, Prefect Emeritus of the Congregation for Divine Worship and the Discipline of the Sacraments speaking to Vatican Radio’s English Service for Africa, in Rome, adds, “Christians need to celebrate Christmas because Christ is the centre of history and that Christmas is the best preparation for the feast of Easter.”
Reach out to those less fortune than you
“So we need to be joyful, “says Cardinal Arinze. “As Pope Francis has told us, we need to pray for God’s joy. Then we have to thank God each day for the blessings we have been given. I would say that we should also think about how we can go out of our way to help others who are experiencing difficulties. This is solidarity with our brothers and sisters who are sick, who are poor, who are old or who are orphaned or widowed. This, in my view, is the best way to celebrate Christmas,” Cardinal Arinze added.
If you can, have a special meal with the family
Cardinal Arinze has acknowledged financial difficulties that many families and individuals are going through, today. “If we are able to, yes, it is a good thing that we give gifts to those we love and if we can, it would be good to have a special meal or banquet for our family. All of these things are good but they are not the most important to the celebration of Christmas. What is most important is to realize that God took on our human nature and the Son of God was born in Bethlehem,” the Cardinal emphasized.
Is 25 December really the birthday of Jesus?
Asked what he would say to detractors who dismiss Christmas because there is no record or proof that Christ was actually born on 25 December? Cardinal Arinze was candid, “Are we sure that Christ was born on 25 December? The answer is no! What is important is that the Son of God was born in Bethlehem. About this, there can be no dispute. That is the important fact.” He insisted.
The Cardinal however explained that in the early years of Christianity, Easter was the main holiday or Christian feast. The Catholic Church decided to choose 25 December in an effort to give new meaning to pre-Christian traditions such as the pagan feast that honoured the Sun.
Events of our Salvation are spread throughout the year
Cardinal Arinze added, “We humans would be overwhelmed. We cannot celebrate all the events of our Salvation at once. As humans, we cannot think of Christmas, the suffering of Christ, the resurrection, Pentecost and so on at the same time. It would be too much. So the Church spreads the celebrations of these events of our Salvation throughout the Liturgical year,” Cardinal Arinze explained.
Christ is the Centre of history
“From the fall of Adam, God promised the world a Saviour. It is not just coincidence that we designate all that period before Christ’s birth as BC, meaning before Christ. The period after Christ’s coming we call AD, anno domini.” The term “Anno Domini” is Latin for, “In the year of the Lord.” Cardinal Arinze says that for Christians, the birth of Christ is at the centre of humankind’s history. “It is the most important event that has taken place since God created the human being on Earth. Christ is the desired of nations,” Cardinal Arinze emphasised.
Christ is the Centre of Christmas
“At the centre of Christmas, we have Christ who is the mystery. Christ is the mystery because the Son of God took on our human nature and was born in Bethlehem. For love of us and our salvation, he came down from heaven. This is the mystery of Christmas and it is the best preparation for the feast of Easter.” Cardinal Arinze said.
Fr. Paul SAMASUMO Vatican Radio/English-Africa

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2:30 : 7360 - 9660
4 :30 : 7360 – 13765
6 :00 : 11625 – 13765
17 :00 : 13765 - 15570
20 :30 : 13765 – 15570
[Rome: FM: 103.80]
Portugais-Afrique/ Portuguese-Africa/Português-África :
5 :30 : 7360 – 11625 – 13765
18 :00 : 11625 – 13765 - 15570
[Rome: FM: 103.80]
Kiswahili :
3 :30 : 9660 - 11625
16 :00 : 13765 – 15570
[Rome: FM: 103.80]
NB:
Partout dans le monde, on peut suivre nos programmes à travers notre site internet www.radiovaticana.va. De même, on peut suivre en direct les images des événements, des cérémonies du Pape sur notre Player video live dont le lien se trouve sur notre site internet.
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Please note that you can follow our programmes at all times, day and night the world over. Just go to www.radiovaticana.va. Also you can follow a live video coverage of Papal events by clicking on the video player on the website.
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Em todo o mundo é possível seguir os nossos programas através do nosso sito internet www.radiovaticana.va Do mesmo modo, se podem também seguir in directo as imagens dos acontecimentos e cerimónias do Papa no nosso Player vídeo ao vivo, cujo link também se encontra no nosso sito internet.
PROGRAMME FRANÇAIS-AFRIQUE : SUIVEZ-NOUS SUR FACEBOOK

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Radio Vatican avait produit en 2011 un album musical, Afrika tenda amani (fais la paix, Afrique), avec le concours de quelques artistes musiciens africains dont Papa Wemba de la République démocratique du Congo et Bonga d’Angola. Cet album qui accompagne l’exhortation post-synodale Africae munus, reflète les thèmes de la Deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques (réconciliation, justice et paix), a été expédié à toutes les radios catholiques africaines par le canal des Pères Evêques diocésains auxquels Radio Vatican a fait parvenir 3 copies.
Si jamais une radio n’a pas encore reçu une copie de cet album, elle peut nous écrire (africa@vatiradio.va) nous en demander. De même, nous disposons de quelques exemplaires pour nos auditeurs qui en feront la demande. Mais la quantité est fort limitée.
P. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
Responsable du Bureau de Promotion de Radio Vatican pour la zone Afrique
E-mail : africa@vatiradio.va
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In 2011, Vatican Radio produced a music album titled Afrika tenda amani (Make Peace, Africa), with the help of a few African musicians including Papa Wemba of the Democratic Republic of Congo and Bonga from Angola. Three copies of the CD album, which accompanied the publication of the post-synodal exhortation Africae munus and reflects on the themes of the Second Special Assembly for Africa of the Synod of Bishops (reconciliation, justice and peace) was sent to all Catholic radio stations in Africa through the local bishops.
If your radio station has not yet received a copy of this album, please write to africa@vatiradio.va to request a copy. Also, we have a limited number of copies for our listeners who may also send their requests to the above email address.
Fr. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
Head of the Promotions Office for Africa
Vatican Radio
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A Rádio Vaticano tinha produzido em 2011 um álbum musical denominado Afrika Tenda Amani (faz a paz, África), com a participação de alguns artistas músicos africanos, dentre os quais Papa Wemba da República Democrática do Congo e Bonga de Angola. Este álbum, que acompanha a Exortação pós-sinodal Africae Munus reflecte os temas da Segunda Assembleia Especial para a África do Sínodo dos Bispos (reconciliação, justiça e paz), e foi enviado a todas as Rádios Católicas africanas através dos Senhores Bispos Diocesanos aos quais a Rádio Vaticano fez chegar três cópias.
Se por acaso alguma Rádio ainda não recebeu uma cópia deste álbum, podem nos escrever (africa@vatiradio.va) para solicitá-lo. Da mesma forma, também dispomos de alguns exemplares para os nossos ouvintes que o solicitem. Mas a quantidade é muito limitada.
P. Jean-Pierre Bodjoko, SJ
Responsável do Departamento de Promoção da Rádio Vaticano, para a região África
E-mail: africa@vatiradio.va
Adresses utiles pour Radio Vatican/Useful contacts of Vatican Radio/Endereço
◊P. Federico LOMBARDI, SJ
Directeur Général/General Director/Director Geral
e-mail: lombardi@vatiradio.va
M. Giacomo GHISANI
Relations Internationales/International Relations/ Relações Internacionais
e-mail : relint@vatiradio.va
Tel : +39.06.698.83945
P. Jean-Pierre BODJOKO, SJ
Responsable Bureau de Promotion-Afrique/Head of Africa’s Promotion Office/ Responsável
Sector de promoção-Afrique
e-mail: africa@vatiradio.va
Tel : +39.06.698.83366
De vous à nous - From you to us - De vós para nós
RD CONGO : Homélie de la messe de Noël du Cardinal Monsengwo

L’archevêque de Kinshasa en République démocratique du Congo a, au cours de l'homélie de la messe de Noël, rappelé à ses fidèles que la nuit de Noël évoquait toujours la paix et que la naissance du Christ était la célébration de l’accomplissement de la parole donnée ; c’est la nuit et le jour de la plénitude du temps.
Pour le Cardinal-Archevêque de Kinshasa, le Verbe projette dans la vie de l’humanité la lumière qui est l’image d’un enfant né dans une crèche et non dans un palais, image de la tendresse, de la faiblesse et non de la puissance, l’image de la pauvreté et des pauvres bergers, l’image d’un enfant rejeté par les hommes qu’il vient visiter. Sa présence est une présence qui fait appel à la Foi de l’intelligence et à l’Amour du cœur. Il se révèle aux pauvres.
L’intégralité de l’homélie du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya :
Chers Frères et Sœurs,
1. La nuit de Noël évoque toujours la paix. Inévitablement chacun(e) pense au chant du chœur des anges : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux; paix sur la terre aux hommes qu’il aime» (Lc 2,14). Le souhait est de Dieu. Et quand Dieu souhaite, il réalise, il donne. Pourquoi souhaite-t-il la paix ? Parce que le Christ est né, le Messie promis depuis la nuit des temps originels : dès que l’homme et la femme ont péché : « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête pendant que tu essaies de l’atteindre au talon» (Gn 3,15). Là où le péché de l’homme abonde, la grâce de Dieu surabonde de même que le salut (Rm 5,23).
2. C’est pourquoi la naissance du Christ est la célébration de l’accomplissement de la parole donnée; c’est la nuit et le jour de la plénitude du temps. «Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, [né sujet de la loi (mosaïque), afin de racheter les sujets de la loi], afin de nous conférer l’adoption filiale » (Gal 4, 4-5). Il nous a été promis, il est venu pour nous.
3. «Image du Dieu invisible (Col 1,15), il est l’Homme parfait qui a restauré dans la descendance d’Adam la ressemblance divine, altérée dès le premier péché. Parce qu’en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée, par le fait même, cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale, car par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (GS 22, §2).
4. Aussi la nuit de Noël est-elle la nuit du silence et de la contemplation du grand mystère de l’incarnation de Dieu, quand Dieu vient changer l’histoire de l’humanité, en venant planter sa tente parmi nous. «Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous» (Jn 1,14). Dieu a voulu vivre au milieu de nous, pour projeter sa lumière sur la vie de l’homme et toutes les valeurs humaines. «Le Verbe était la vraie lumière qui en venant dans le monde, illumine tout homme» (Jn 1,9). Il dira lui-même: «Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres. Il aura la lumière qui conduit à la vie» (Jn 8,12). Le Verbe est la lumière au sens fort. Tout homme, quelle que soit son origine ou sa condition, peut et doit recevoir de lui les directives qui l’orienteront vers l’accomplissement de sa vie (TOB, p.292, n. k).
5. Quelle lumière le Verbe projette-t-il dans la vie de l’humanité: l’image d’un enfant né dans une crèche et non dans un palais, image de la tendresse, de la faiblesse et non de la puissance, l’image de la pauvreté et des pauvres bergers, l’image d’un enfant rejeté par les hommes qu’il vient visiter: «Le Verbe est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli» (Jn 1,11). A ceux qui l’accueillent, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Dieu se fait proche des hommes, pas en s’imposant par la force, mais en frappant à la porte des esprits (foi) et des cœurs (amour) (cfr Ap 3, 20). Dès le départ, le Christ est rejeté, le Christ va à l’encontre des valeurs du monde, mais le Christ se fait proche des hommes pour demeurer avec eux. Sa présence est une présence qui fait appel à la Foi de l’intelligence et à l’Amour du cœur. Il se révèle aux pauvres.
6. En se révélant de cette manière, en se mettant du côté des pauvres et des faibles et des rejetés, le Fils de Dieu rejoint tous les humains par ce qui appartient à leur nature, ce qu’ils ont d’essentiel et non par ce qu’ils ont d’accidentel et de circonstanciel. Il convenait, en effet, que le Fils de l’homme montre ce qui fait la grandeur de l’homme, ce qui fait l’homme: c’est sa pauvreté, son humilité, son abaissement, pour le service des autres.
L’Amour se fait petit et se fait service (cfr Mt 20,20-28)
L’Amour se dépouille pour combler les autres (cfr Lc 1,59)
L’Amour se fait pauvre pour enrichir les autres (cfr 2 Cor 8,9)
7. La manifestation du «Sauveur, Christ Seigneur » (Lc 2,14) aux pauvres, les bergers, a été suivie d’une réaction immédiate. Dès qu’ils ont entendu l’annonce de l’Ange, les bergers se dirent : «Allons donc jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaitre » (Lc 2, 15). Réponse généreuse et rapide des bergers. Aussitôt informés, ils se rendent sur les lieux pour s’assurer de l’exactitude des faits. Vérification faite de la véracité du message de l’Ange, ils se font eux-mêmes et sans qu’on les y envoie, les missionnaires de cette Bonne Nouvelle, qui d’après les dires de l’Ange, sera cause de joie pour tout le peuple (cfr Lc 2, 14). Le Seigneur avait eu raison de choisir ces hommes de « bonne volonté », ces hommes au cœur droit, comme destinataires de l’annonce du salut. Ils en ont compris et la portée et les implications. Ils se mettent à l’œuvre et se rendent disponibles à Dieu pour la mission du salut.
8. Ces cœurs simples et droits, qui comprennent le sens, la portée des messages du salut, voilà ce qu’il nous faut obtenir du Seigneur pour devenir apôtres et missionnaires de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ dans le monde.
9. Par l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu et de Saint Joseph, Père nourricier de Jésus, puisse le divin Enfant nous combler de paix, de joie et d’amour à l’occasion de Noël et tout au long de la Nouvelle Année.
10. Avec mon affectueuse bénédiction.
+ L. Card. MONSENGWO PASINYA
Message de Noël des Évêques du Niger
◊À l'occasion de la fête de Noël, nous, les Évêques du Niger, nous sommes heureux de souhaiter les vœux meilleurs et les plus respectueux à tout le peuple du Niger. Que ceux et celles qui sont en fête pour célébrer la naissance de Jésus, le soient en vérité, dans une démarche religieuse qui fortifie leur foi. Que les chrétiens des différentes confessions s'unissent dans une même ferveur pour offrir au monde le message d'amour de Noël.
Que les croyants musulmans et des autres religions qui s'associent à la fête des chrétiens, renouvellent en cette occasion l'amitié qui nous unit depuis toujours.
Que ceux qui ne sont pas de la fête, prisonniers de leur souffrance, de leur solitude, de leur exil, trouvent en nous l'assurance des gestes de solidarité.
Que les nations en guerre aient le courage d'interrompre un instant leur conflit pour accueillir le don de Noël qui est le don de la paix. Cette Paix de Noël, nous la souhaitons à chacune et à chacun d'entre vous ainsi qu'à toutes vos familles avec cordialité et sincérité.
Que le Prince de la paix vous combla à jamais de sa bénédiction.
Bonne et heureuse fête de Noël à toutes et à tous.
+ Laurent Lompo, Archevêque Elu de Niamey
+ Ambroise Ouédraogo, Évêque de Maradi
+ Michel Cartatéguy, Administrateur Apostolique de Niamey
BENIN : Messe de la nativité du Seigneur et Noël avec les Anges
Messe de la nativité du Seigneur
L’archevêque de Cotonou, Mgr Antoine Ganyé a dit, en plein sur la Cour du Centre Paul VI à Cotonou, la messe de la nativité du Seigneur, dans la nuit du 24 décembre 2014. C’est avec les jeunes de son archidiocèse qu’il a partagé sa joie d’accueillir l’Enfant Dieu de la Crèche, en compagnie de quelques prêtres dont l’aumônier de la jeunesse diocésaine, le Père Nymphas Eyébiyi au milieu des chants de Noël exécutés en chœur par l’assistance, sous la direction de la Chorale « Les Béatitudes » du diocèse. Mgr Ganyé, après avoir souhaité un Joyeux Noël à l’assistance a invité ses « amis », les jeunes à comprendre davantage le sens et la portée de Noël pour pouvoir mieux en vivre. Pour le Prélat, « Noël, c’est Dieu s’est fait homme. Emmanuel, c’est Dieu avec nous. Et Dieu qui s’est fait homme est avec nous. Et cela, est une grande leçon que nous devons apprendre, que nous devons imiter, que nous devons faire passer dans nos vies ». Et l’archevêque de Cotonou, faisant le lien entre Noël et Emmanuel, puis entre Noël et Evangile ou évangélisation, d’expliquer : « L’Evangile, c’est le contenu de l’amour de Dieu avec nous. Etre avec, c’est pour exprimer quelque chose. On n’est pas avec pour rester muet, pour rester indifférent. On est avec pour s’exprimer et dire quelque chose de profond, de constructif ; quelque chose qui promeuve et qui permet à l’autre d’aller de l’avant. Dieu avec nous, c’est Dieu pour nous prouver son amour et l’expression de cet amour, c’est l’Evangile. Et l’évangélisation, a conclu Mgr Ganyé, « c’est la propagation de l’amour du Seigneur ».
Noël, chantez avec les Anges
Mais déjà le vendredi 19 et samedi 20 décembre 2014 ! Sur l’esplanade Place des Martyrs à Cotonou. La tradition a été encore respectée. Près d’une vingtaine de chorales catholiques de l’archidiocèse de Cotonou, composées d’enfants, de jeunes et d’adultes, ont égayé deux soirées durant, des dizaines de fidèles chrétiens et curieux venus prendre part à la 7è édition du Méga Concert « Noël, Chantez avec les Anges » de cette année, en hommage spécial au Père André Quenum, de regrettée mémoire, initiateur de ce projet. Organisé par l’Hebdomadaire catholique « La Croix du Bénin » et l’Aumônerie de la Musique Sacrée de l’archidiocèse de Cotonou, ce moment de réjouissance et de partage de la joie de Noël a enregistré la présence de l’ordinaire des lieux, Mgr l’archevêque Antoine Ganyé qui avait à ses côtés quelques prêtres dont les Pères Frédéric Viadénou, directeur de la musique sacrée et Michaël Gomé, l’assistant du Père André Quenum. Etaient aussi présents, plusieurs religieuses et religieux de même que de nombreux amis du père défunt et personnalités politiques et administratives. « Que la joie de noël éclate et fasse écho au ciel pour réjouir le cœur de notre ami André Quenum». C’est en ces termes que Mgr Ganyé a ouvert au cours d’une courte prière la soirée du vendredi 19 décembre, exclusivement animée par les chorales en langues. Celle du samedi a été assurée par les chorales en langues française qui ont composés en hommage au Père- défunt, plusieurs chants et hymne spéciale tirée de ses recommandations pour le progrès de l’homme. Un nouveau rendez-vous a été pris, pour les 19 et 20 décembre 2015, pour un nouveau Méga Concert, « Noël, Chantez avec les Anges ».
Guy DOSSOU-YOVO, Cotonou, pour Radio Vatican
RD CONGO : Noël à Tshumbe et à Kilwa-Kasenga, à Popokabaka

Noël à Tshumbe et à Kilwa-Kasenga
Les Evêques de Tshumbe et de Kilwa-Kasenga demandent chacun d’accueillir l’enfant de Noël comme le Prince de la paix pour leurs contrées respectives marquées par la violence.
Pour son diocèse de Tshumbe, dans la province du Kasai-oriental, le Président de la Conférence Episcopale nationale du Congo, Mgr Nicolas Djomo, a publié, le 24 décembre, une lettre pastorale invitant à méditer sur la paix. « Je voudrais placer, d'une manière plus marquée, la recherche de la paix et le témoignage d’une vie d'artisans de paix au cœur de l'action pastorale de notre diocèse », écrit-il. Dans le district du Sankuru marqué par une spirale de violences liée au climat socio-politique et électoral délétère, à la gestion du pouvoir coutumier et à des questions foncières, l’évêque insiste sur la nécessité d’une campagne de paix, d’une éducation des jeunes à la paix, en plus du témoignage de vie comme artisans de paix.
L’évêque de Kilwa-Kasenga, dans la province du Katanga, a intitulé sa lettre pastorale de Noël : « Bénis ton peuple, Seigneur, et donne-lui la paix. » Mgr Fulgence Muteba fait constater la souffrance, la violence et l’insécurité dans son diocèse depuis une dizaine d’années, « depuis, précise-t-il, que des groupes armés écument les populations de la partie nord du diocèse qui porte désormais le nom bien étrange de ‘triangle de la mort’ ». Mgr Muteba déplore le manque de mobilisation générale pour restaurer la paix. Pour l’évêque, la responsabilité est à partager entre les gouvernants et les enfants de la contrée enrôlés dans les milices armées, sans oublier les chefs coutumiers, les députés ou autres membres de la société civile.
Convaincu comme chrétien que la paix est possible, Mgr Muteba en appelle à une véritable volonté politique, au dialogue et à la réconciliation. Il en appelle aussi à la charité et à la solidarité chrétienne.
Noël à Popokabaka
Au milieu de la nuit, au milieu du silence, au milieu des pauvres, le Verbe de Dieu s’est fait notre chair dans la pauvreté en personne ! L’évêque de Popokabaka, dans la province du Bandundu, a commencé ainsi l’homélie de la messe de la nuit de Noël. Pour Mgr Louis Nzala, Dieu donne ainsi aux humains le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Et l’évêque de rassurer l’assemblée des fidèles dans la cathédrale Sainte Famille de Popokabaka en disant que l’événement de Noël, la naissance de l’enfant de Bethléem est bien vrai, et d’ajouter que Dieu est là dans tout ce qui arrive, dans tout ce qui arrive à chacun. Devenons missionnaires de cette Bonne Nouvelle, a exhorté Mgr Nzala. La mission, c’est de répandre la joie dans son entourage immédiat.
L’évêque de Popokabaka a particulièrement invité à la mission les personnes consacrées, en cette année de la vie consacrée, à l’entrée de la célébration du centenaire de l’évangélisation du Kwango et donc du diocèse de Popokabaka.
A Popokabaka, les personnes consacrées se sont justement réunies pour passer le réveillon de Noël à l’orphelinat Bethléem de la paroisse sainte Famille.
P. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, OMI, Kinshasa, pour Radio Vatican
Le Frère François Koffi, membre de la communauté des Viateurs de Côte d’Ivoire, a été ordonné diacre par Mgr Paul Siméon Ahouanan, Archevêque Métropolitain de Bouaké, le samedi 27 décembre 2014, en la Chapelle du Collège Saint-Viateur de Bouaké.
Avec le franc-parler qu’on lui reconnaît, Mgr Paul Siméon a déclaré que dans un contexte où le goût d’être grand, d’acquérir la richesse par tous les moyens, de dominer les autres devient monnaie courante, la vie religieuse est un grand défi. Car la tentation est grande de se servir au lieu de servir, de chercher sa propre gloire en lieu et place de celle de Dieu. La vie religieuse, a-t-il poursuivi, est un appel à la sainteté de vie, une vie authentiquement chrétienne, entièrement consacrée à Dieu. C’est ainsi qu’il a invité le Fr. François à être l’Etendard de la vie religieuse par son témoignage de vie, à servir l’Eglise, sa communauté et le peuple de Dieu avec joie, douceur, fidélité, humilité et discrétion. Il a demandé au nouveau diacre de suivre l’exemple du Prince de la paix, l’Emmanuel qui a été au milieu des hommes comme celui qui sert et non comme celui qui attend d’être servi.
Quant au Père Augustin Kone, Supérieur de la Vice-délégation des Viateurs de Côte d’Ivoire, il a exhorté son confrère à être un homme d’espérance, consolateur des affligés et porteur de la Bonne nouvelle de la joie dans la congrégation et dans le monde. Il a par ailleurs rappelé à François KoffI les paroles du fondateur des Viateurs, Père Louis Querbes : « La foi enfante le zèle : le zèle ardent qui jamais n’agit par routine ou par manière d’argent, qui ne met point de borne à l’obéissance, qui accepte avec empressement tous les emplois qu’elle impose ».
Mgr Paul Siméon a par la même occasion institué le Fr. Wilfried Houessinon de la même communauté lecteur et acolyte.
P. Jean-Noël LEMFUKA AVA, sj
BENIN : Ordinations à Porto-Novo et pèlerinage à Cotonou
Ordinations sacerdotale et diaconale à Porto-Novo
Le diocèse de Porto-Novo a accueilli, samedi 27 décembre 2014, en la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception, trois nouveaux prêtres et un nouveau diacre. Il s’agit des Pères Wenceslas K. Ferdinand Ahounou, Eustache Alain Houéton et Romain Mèvognon Hounwanou puis le diacre Alphonse Adédjobi. Ils ont été ordonnés par l’évêque de Kandi, Mgr Clet Fêliho, sollicité pour la circonstance par l’administrateur apostolique de Porto,-Novo, lePère Jean-Benoît Gnambodè. C’était au milieu d’une centaine de prêtres concélébrants, des religieuses et religieux et des fidèles chrétiens laïcs dont les membres des différentes chorales de la paroisse cathédrale qui ont animé la célébration. A l’homélie qu’il a prononcée au cours de la messe, Mgr Fêliho a tenu à inviter les ordinands à prendre conscience de leur identité de prêtres. Pour le prélat : « On est prêtre non pas parce qu’on le veut, mais parce que le Seigneur a voulu jeter un regard d’amour sur le candidat en l’appelant à sa suite. Personne ne mérite d’être prêtre ; et quand on se sent appelé, on doit vivre dans la plus grande humilité et rapporter tout mérite à Dieu qui fait son œuvre en nous, comme nous l’enseigne Marie dans le Magnificat ». Exhortant les futurs prêtres à témoigner de cette vérité en faisant une rétrospection sur leur passé ou sur leur histoire, le prélat a poursuivi : « Le prêtre doit savoir aussi que le regard posé sur lui n’enlève rien à ses faiblesses et à ses limites. Il est un homme sujet à des trahisons. D’où la nécessité d’être en communion constante avec le Seigneur, dans l’oraison et la méditation de la Parole de Dieu ». Et paraphrasant Saint Augustin, l’évêque de Kandi déclare : « pour vous, je suis prêtre ; avec vous, je suis chrétien ».
Pèlerinage annuel de l’enfance missionnaire
Ils étaient des centaines d’enfants des différentes paroisses des doyennés de l’archidiocèse de Cotonou à prendre part, les samedi 27 et dimanche 28 décembre 2014, au pèlerinage annuel de l’enfance missionnaire au sanctuaire marial d’Allada. Ils se sont retrouvés autour de leur aumônier diocésain, l’Abbé Léandre Dègbégnon et des aumôniers paroissiaux pour vivre cette rencontre mariale au pied de Marie, Notre-Dame de la Paix, sous le thème : « Il leur était soumis ». Au-delà de la marche missionnaire des enfants, de la consécration de leurs familles à Marie et d’autres activités spirituelles et culturelles qui ont meublé le pèlerinage, les enfants ont été amenés à travers l’exposé du Père Bertrand Tomètin Kossoukpè sur le thème à comprendre, à partir de l’expérience de la Sainte Famille, les deux attitudes à adopter pour les membres d’une famille. Il s’agit de « l’éducation pour les parents » puis, de « la soumission et de l’obéissance pour les enfants ». Et le communicateur d’avertir les enfants : « celui qui est soumis à ses parents ne perd rien mais a la bénédiction du Seigneur ». A sa suite au cours de la messe de clôture du pèlerinage et d’envoi en mission qu’il a présidée, l’ordinaire des lieux, Mgr Antoine Ganyé, entouré de plusieurs prêtres concélébrants et de quelques religieuses et religieux, a exhorté les enfants à être de bons missionnaires pour s’occuper de la vie spirituelle et de la vie religieuse de leurs camarades, des autres enfants qui ne sont pas parmi eux. Car pour le prélat, se soumettre, c’est prendre ses responsabilités. Et il faut qu’en tant qu’enfants, ils prennent déjà leurs responsabilités. Ce faisant a conclu, Mgr l’archevêque, on pourra faire d’eux, « de vrais hommes béninois et de vraies femmes béninoises ».
Guy DOSSOU-YOVO, Cotonou, pour Radio Vatican
RD CONGO : Trois congrégations célèbrent la fête de la Sainte Famille
Une trentaine de religieuses membres de trois congrégations placées sous l’exemple et la protection de la Sainte Famille de Nazareth se sont réunies le dimanche 28 décembre dans le complexe scolaire Sainte Famille de Kinshasa-Righini pour une journée de prière, de partage et de divertissement.
Les sœurs de la Sainte Famille d’Helmet, de la Sainte Famille de Bergame et de la Sainte Famille de Bordeaux, congrégations fondées respectivement en Belgique, en Italie et en France, se réunissent chaque année pour fêter ensemble la Sainte Famille. Le tour pour l’organisation est revenu cette année aux Sœurs de la Sainte Famille de Bergame, qui tiennent le complexe scolaire Sainte Famille.
Après la prière de l’Office du milieu du jour, conclue par la bénédiction d’un prêtre, les religieuses et des aspirantes, des postulantes et des novices des Sœurs de la Sainte Famille de Bergame ont exécuté des danses et des saynètes pour représenter les vertus de la Sainte Famille de Nazareth. Ce sont, par exemple, la vérité, le pardon, la confiance. Ces vertus valent pour les couples et les familles mais aussi pour les communautés de vie consacrée. Les religieuses ont ainsi demandé à Jésus, Marie et Joseph de rester au milieu d’elles pour que leur maison devienne aussi une maison de paix, de prière continuelle, d’obéissance et de charité.
Pendant cette fête organisée à Kinshasa, les Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux communiaient de cœur avec leurs consœurs réunies à Idiofa, dans la province du Bandundu. Dans la cathédrale saint Kizito, l’Evêque d’Idiofa, Mgr Joseph Moko, a célébré l’Eucharistie au cours de laquelle la sœur Georgine Mufogoto, supérieure déléguée en République Démocratique du Congo, a reçu les vœux perpétuels des sœurs Gisèle Katembe, Sylvie Kazoa, Norbertine Muzozi et Mireille Tshitshi.
P. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu, OMI, Kinshasa, pour Radio Vatican
BENIN : Fête de la sainte Famille
◊Des membres des associations, mouvements et groupes de prière des divers doyennés, s’occupant des questions de mariage et de la famille dans l’archidiocèse de Cotonou se sont retrouvés, autour de leur pasteur, Mgr Antoine Ganyé, le samedi 27 décembre 2014, sur la paroisse Sainte Antoine de Padoue, pour fêter en église-Famille, la solennité de la Sainte Famille, célébrée le dimanche 28 décembre 2014. Organisée par la commission diocésaine de la famille, cette rencontre a d’abord permis aux participants, à partir d’une causerie-débats, de s’instruire et de réfléchir sur les soucis, les joies et les peines d’une vie de couple à la lumière de celle de la Sainte Famille. Prolongeant à l’homélie cet enseignement (animé par le Père Hyacinthe Zanou et le frère Eric Kiniffo du renouveau charismatique, soutenus par le curé doyen de Bakitha, le père Augustin Placide Houéssinon et le coordinateur de la Commission, le Père Rock Aniambossou), Mgr l’archevêque, après avoir affirmé que : « la famille est un lieu privilégié d’éveil à la foi catholique romaine », a déclaré : « il faut créer au sein des familles, une ambiance de foi pour que les enfants y baignent au quotidien. Il faut éduquer les enfants au don, à la gratuité et surtout à la responsabilité, pour que chacun d’eux soit responsable de quelque chose dans le foyer ». L’archevêque a surtout exhorté les papas, mamans et les enfants à s’assoir ensemble autour de la Parole de Dieu pour en lire une partie, à cultiver et à trouver un moyen, un temps, une heure pour prier ensemble avec eux. Ce faisant, a fait observer Mgr, « les séparations vont prendre fin au sein des familles ». Car a-t-il conclu, « le foyer conjugal doit être une école de catéchèse ».
Guy DOSSOU-YOVO, Cotonou, pour Radio Vatican
MALAWI: It has been a challenging Christmas, says Fr. Gamba
◊In Malawi, Agenzia Fides reports that Malawians celebrated a a somber Christmas. This is according to information that Fr. Piergiorgio Gamba, a Monfort missionary gave to Agenzia Fides.
"What I want to say must not be seen as criticism of Malawi or because I want to judge or even seem negative, but simply reflect on the challenges for us to start again" stresses Fr. Gamba.
Coming shortly after the death of eight policemen who died in a terrible motor accident, this year’s Christmas had challenges for Malawians as a nation. The security situation in the country has taken a dive for the worst. Recently, a policeman was killed by armed robbers at First Merchant bank. The criminals got away with 90 000 Malawian Kwacha. Amidst the growing insecurity in the country, an official from the Embassy of the Republic of China warned that Chinese investors would relocate to neighbouring countries due to insecurity in the country. Wang Jiaxin Hudson, the Embassy’s Economic and Commercial Counsellor said this.
Fr. Gamba further says "The delayed rains in Malawi are worrying farmers especially peasant farmers who make-up 80% of the population. Similarly, the Government programme for the distribution of fertilizers has not yet materialised. Without fertilizers, there will be no harvest to feed the population.” Fr. Gamba warned.
Among other woes Fr. Gamba spoke about include the industrial action by the judiciary and the continued lack of donor support to the Malawian budget by the international community. Fr. Gamba reports that the Reserve Bank of Malawi has even launched a campaign that teaches people the good use of banknotes to avoid having to print new notes.
Ironically, Fr. Gamba added, "Malawi exports an entire forest of timber and imports toothpicks, exports cotton and imports clothes, exports millions of Kilograms of tobacco and imports cigarettes".
e-mail: engafrica@vatiradio.va
NIGÉRIA: Natal dos deslocados em Maiduguri
◊Natal dos deslocados em Maiduguri, entre esperanças e medo
Um Natal sob ocupação com os deslocados que escaparam das violências do Boko Haram – foi o que se viveu em Maiduguri, capital do Estado de Borno, no norte da Nigéria, em cujas ruas as autoridades proibiram a circulação de veículos de 25 a 28 de dezembro, para evitar eventuais atentados suicidas.
Missa de Natal superlotada
Apesar do medo de ataques terroristas "os fiéis vieram em grande quantidade para a Missa de Natal, a maioria dos quais são deslocados das áreas da diocese que se encontram no Estado de Adamawa (Pulka, Madagali, gulak, MichiKa, Mubi) e que exprimiram a sua fé de forma eloquente", informa à Agência Fides o Padre Gideon Obasogie, Diretor das Comunicações da Diocese de Maiduguri.
Os deslocados não podem celebrar o Natal
Uma grande parte dos 5 mil deslocados acolhidos em Maiduguri vem, de facto, das áreas do Estado de Adamawa e que caíram sob o controle do Boko Haram. Estas pessoas, recorda o Padre Obasogie, "não têm casa, não podem celebrar o Natal como de costume com os seus parentes e amigos, ou fazer a tradicional reunião anual da família, e são forçados a viver num estado de desespero".
A Mensagem do Bispo de Maiduguri
A mensagem de Natal do Bispo de Maiduguri D. Oliver Dashe Doeme "foi de grande consolação, lembrando que os seus corações desesperados se tornam o fundamento de uma grande bem-aventurança, porque os seus nomes estão escritos no livro da vida no céu, mesmo se eles estão a sofrer na terra", informa o diretor das Comunicações Sociais da Diocese de Maiduguri.
Natal celebrado com alegria
Apesar das deficiências na segurança (também porque se difundiram rumores de terroristas suicidas disfarçados de freiras, ndr), o Natal foi celebrado com muita alegria e fé na cidade de Maiduguri", conclui o Padre Obasogie. Esperemos e rezemos para que as próximas eleições nacionais se realizem num clima de paz e que a ameaça do terrorismo se torne em breve uma coisa do passado”
P. Bernardo SUATE, Rádio Vaticano/Programa Português
NIGERIA: Many Nigerians brave suicide Bombers to attend Christmas Mass
◊This year’s “Urbi et Orbi” address by Pope Francis also had a word for Nigeria. As if in response to Pope Francis, hundreds of Catholics many of the them victims of Boko Haram, earlier cast aside fear of suicide bombers and attended Mass in Maiduguri.
“Urbi et Orbi” meaning "to the city of Rome and to the World” is an address and blessing given at Easter and on Christmas day by the Pope, at noontime.
Pope Francis consoles Nigeria
This Christmas, Pope Francis’ gaze turned to Nigeria and Africa: “May Christ the Saviour give peace to Nigeria, where [even in these hours] more blood is being shed and too many people are unjustly deprived of their possessions, held as hostages or killed. I invoke peace also on the other parts of the African continent, thinking especially of Libya, South Sudan, the Central African Republic and various regions of the Democratic Republic of the Congo. I beseech all who have political responsibility to commit themselves through dialogue to overcoming differences and to building a lasting, fraternal co-existence,” Pope Francis said.
These touching words by Pope Francis certainly brought a glimmer of Christmas hope to many citizens of Northeastern Nigeria. The people of Nigeria know that they are not alone in their suffering.
Diocese of Maiduguri at the centre of humanitarian assistance
Bishop Oliver Dashe Doeme of Maiduguri Diocese, an area said to be the epicenter of Boko Haram atrocities, says the situation in the affected states continues to be miserable. His Christmas homily was one of consolation. He told the people that their names were written in the book of life in heaven even as they suffer pain and rejection on earth.
Bishop Doeme also told Vatican Radio’s English Service for Africa, through Fr. Gideon Obasogie, the Maiduguri Diocese Communications Director, that the take-over of many towns and villages in the Northeast part of Nigeria by Boko Haram has resulted in many Internally Displaced People (IDPs). Some people are living in caves and in the forest. Others have sought refuge in houses of well-wishers and Church buildings in areas that are “still safe” from attacks by Boko Haram.
13 000 people have been killed since 2010
The respected “Internal displacement monitoring centre” says that “attacks by Islamist Boko Haram militants increased dramatically from mid-2014, causing an unprecedented protection crisis in Northeastern Nigeria. The insurgency has reportedly forced 1.5 million people to flee to other parts of the country and at least another 150,000 have taken refuge in neighbouring Chad, Niger and Cameroon.”
“Africa Check.org” quotes Nigerian President, Goodluck Jonathan, who says that more than 13 000 people have been killed since the start of the Boko Haram insurgency in 2010. The figure is broadly said to be accurate by many organisations monitoring the situation in Nigeria.
Boko Haram claim that they are on a mission to establish an Islamic state in Northeastern Nigeria. Their brutal campaign has targeted Christians, Churches, schools and markets. Increasingly, Mosques and Moslem populations are no longer spared.
Boko Haram have since acquired tanks, rocket launchers and anti-aircraft weapons. The recent escalation in the use of women wearing suicide vests marked yet another desperate but significant low in tactics. The abduction of at least 276 schoolgirls from a government secondary school in Chibok town, in Southern Borno State, was as shocking as it was daring. Since their abduction on 14 April 2014, the whereabouts of 219 girls remains a mystery.
Critics say that starting from about October, they have noted an improvement in military operations against Boko Haram. Notwithstanding the challenges, the Nigerian army is said to have made some laudable strides in reducing Boko Haram attacks. Towards the end of December, this year, a Nigerian court martial sentenced 54 soldiers to death for refusing to fight Boko Haram.
The universal Church stands with the people of Nigeria
In the meantime, the Diocese of Maiduguri continues to do its part together with Yola Diocese in assisting those who have fled the violence. The people urgently need water, food, clothes, shelter and medical care, Bishop Oliver Dashe Doeme of Maiduguri Diocese says.
In all these efforts, the universal Church and Pope Francis, in particular, are with all those who suffer but in a special way the Holy Father is with the people of Nigeria.
Fr. Paul SAMASUMO Vatican Radio/English-Africa
Tráficos e escravaturas: ontem e hoje – Reflexões do P. Joseph Ballong, historiador

Nos rastos da Mensagem do Papa para o Dia Mundial da Paz - 1 de Janeiro de 2015 - que chama a atenção para o flagelo do tráfico humano e da escravatura no mundo de hoje, apresentamos, em jeito de suplemento à leitura dessa Mensagem, alguns extractos da intervenção do P. Ballong, na apresentação do livro da moçambicana, Amilca Ismail, “Efémera Liberdade”, e que nos ajudam a situar e a compreender melhor o teor dos tráficos e escravaturas de ontem e de hoje.
*
O dia 1 de Janeiro é considerado pela Igreja Dia Mundial da Paz e por essa ocasião tornou-se tradição o Papa emitir, com alguma antecedência, uma mensagem sobre a qual reflectir a fim de promover a paz no mundo.
Desta vez, o Papa Francisco chama a atenção para as diversas formas de tráficos e escravaturas humanas que afectam a nossa época, intitulando a sua mensagem “Nunca mais escravos, mas sim irmãos”. Nela o Papa começa por fazer notar que o ser humano, criado à imagem e semelhança de Deus, é um ser relacional que se realiza no contexto de relações interpessoais inspiradas pela justiça e a caridade; para o desenvolvimento do ser humano é fundamental que sejam reconhecidas e respeitadas a sua dignidade, liberdade e autonomia. Infelizmente – prossegue o Papa – o flagelo generalizado da exploração do homem pelo homem fere gravemente a vida de comunhão e vocação do ser humano a tecer relações interpessoais marcadas pelo respeito, a justiça e a caridade. Isto acontece - sublinha o Papa - porque o pecado leva o ser humano a afastar-se de Deus e a recusar a comunhão com o outro. Tudo isto traduz-se na cultura da servidão, com o cortejo de males que dela resultam. Só a conversão aos ensinamentos de Deus Pai, nos pode livrar do pecado.
O Papa vai avante nas oito páginas da sua mensagem, analisando as múltiplas faces da escravatura de ontem e de hoje, indicando algumas das suas causas profundas (a principal das quais a recusa de humanidade no outro), o compromisso comum que devemos assumir para enfrentar este flagelo, e termina com o convite a globalizarmos a fraternidade em vez da escravidão e da indiferença.
Como complemento à leitura desta mensagem e para ajudar na interpretação de algumas publicações nos media que, não raro, identificam pura e simplesmente os tráficos e escravaturas de ontem com os de hoje, sem fazer as devidas distinções, o historiador togolês, P. Joseph Ballong, membro do pessoal da Rádio Vaticano, foi convidado a explicar se há alguma continuidade ou descontinuidade entre os tráficos e as escravaturas de ontem e de hoje. Foi em Novembro passado, na Sala Marconi da Rádio Vaticano, no contexto da apresentação do romance “Efémera Liberdade” da moçambicana Amilca Ismail. Um livro que conta a história duma jovem trazida da África para a Itália e posta no circuito da prostituição com o seu dramático percurso e desfecho.
O P. Ballong começou por fazer uma breve introdução história sobre o Tráfico Transatlântico Negreiro:
“A escravatura - presente de forma não importante nas sociedades africanas muito antes do contacto com os europeus - consiste em exercitar sobre uma pessoa qualquer tipo de poder ou então um conjunto de poderes ligados ao direito de propriedade. Nas sociedades africanas onde existia a escravatura, a maior parte dos escravos – pouco numerosos – ocupavam-se do trabalho doméstico e acabavam por ser considerados como filhos da família, podendo nalguns casos, tornar-se herdeiros dos bens familiares.
Pelo contrário, o tráfico é o comércio dos Negros (homens, mulheres e crianças), raptados na África Ocidental, central e austral, vendidos como escravos e transportados principalmente para a América a partir do fim do século XV. Esse comércio praticado pela maior parte das nações europeias, americanas, pelos árabes com a cumplicidade activa dos próprios africanos, sobretudo os chefes, durou até ao fim do século XIX e marcou fortemente a evolução das sociedades da África Negra.
Os principais protagonistas europeus deste comercio, indigno de qualquer consciência humana, aboliram-no respectivamente em 1833 (Reino Unido) em 1860 (Estados Unidos da América) e 1848 (França). Mas o tráfico clandestino e ilegal continuou nalgumas regiões: o Brasil, por ex., aboliu oficialmente o tráfico em 1850 e a escravatura em 1889. Estão a ver, portanto, que há uma diferença entre tráfico e escravatura.
Depois do fim do tráfico atlântico, um outro tráfico continuou entre a ilha de Zanzibar e o mundo árabe. Alexandria, por ex., era, de novo em meados do século XIX, um dos principais mercados de escravo. Entre 1800 e 1880 cerca de um milhão, seiscentos e cinquenta mil pessoas foram vítimas do tráfico trans-sahariano”.
Depois desta breve introdução histórica o P. Joseph Ballong passou a fazer a distinção entre tráfico e escravatura:
“Como se vê o tráfico é diferente da escravatura. Mas o tráfico precisa da escravatura, ou então precede a escravatura. Para que uma pessoa seja propriedade de uma outra pessoa e seja vendida como simples mercadoria, transformada em objecto de troca comercial, é necessário que seja reduzida, ou pelo menos considerada como escrava. Pode existir escravatura sem tráfico como se viu nos Estados Unidos no século XIX. O trafico transatlântico é, portanto, diferente da noção contemporânea de tráfico de seres humanos.
O tráfico, ou os tráficos dos Negros foi, ou foram um fenómeno histórico de grande amplitude em razão do número de vítimas – entre 11 e 42 milhões, segundo as diferentes estimativas dos historiadores. Há variações nos números, mas quando se trata de um ser humano, ao qual é negada a própria dignidade, o facto é muito grave em si, porque se nega nesse ser humano, diria, a imagem e semelhança de Deus. Então, neste caso os números e os dados não têm nenhum significado.”
O nosso historiador recordou ainda que esse tipo de trafico utilizou numerosos métodos de submissão da pessoa humana, formas desumanas de transporte em longas distâncias, pois que iam abastecer-se em África e iam vender nas Américas… Era um comércio que comportava muitos riscos, entre os quais o da revolta dos escravos durante a travessia e não só; requeria também muitos investimentos financeiros, por isso, quem o fazia eram pessoas próximas do poder constituído.
“Trafico de seres humanos hoje: antes de mais existe ainda a forma clássica de escravatura. Não devemos iludir-nos! Embora tenham sido abolidas em todos os países há mais de 20 anos, o tráfico e a escravatura tradicionais existem ainda hoje sob diversas formas. Em alguns países a escravatura sobrevive sob a forma clássica. É o caso da Mauritânia, onde foi oficialmente abolida a 5 de Julho de 1980. Mas segundo dados estatísticos, em 1994, 11 milhões de habitantes, isto é 45% da população deste país africano, eram escravos. Existem também mercados de escravos no Sudão e nalguns países do Golfo Pérsico.”
Não obstante a maior consciência que se tem hoje dos direitos humanos, as convenções internacionais e as leis que proíbem a escravatura – sublinham tanto a mensagem do Papa como o P. Ballong – a situação de submissão humana no mundo é ainda impressionante:
“Segundo a ONU e as suas instituições especializadas como a OIT, Organização Internacional do Trabalho, existem hoje no mundo entre 200 e 250 milhões de escravos adultos, dados aos quais é preciso acrescentar cerca de 250 a 300 milhões de crianças e adolescentes de idade compreendida entre os cinco e 14 anos e que estão a trabalhar. Estes dados cobrem, contudo, situações muito diversas no mundo. De forma geral, pode-se dizer que este fenómeno se caracteriza como deslocação de seres humanos para fins comerciais e de lucro económico”.
P. Ballong sublinha ainda que muitas pessoas são deslocadas com a força ou através do engano, falsas promessas duma vida melhor, e envolvidas em situações que nunca teriam imaginado e em que o respeito pela sua dignidade é totalmente espezinhado. E as vítimas dessas situações são essencialmente mulheres e crianças:
“Para o caso das crianças, segundo a OIT e a INTERPOL, há cinco corredores internacionais de crianças objecto de tráfico para prostituição: da América Latina para a Europa e Médio Oriente; do Sul e Sudeste asiático para a Europa do Norte e Médio Oriente; da Europa para o mundo árabe; da África para a Europa, Canadá e Médio Oriente e, finalmente, o trafico nas zonas de fronteira.”
Mas não é só:
“Pode-se também acrescentar um fenómeno que existe desde há cerca de dez anos para cá na África Ocidental, onde alguns países vão recrutar crianças de 5, 6 anos para trabalhar no sector doméstico. Por vezes raptam-nas à saída da escola e muitas crianças são encontradas infelizmente na Nigéria, onde são reduzidas ao estado de escravatura”.
O P. Joseph Ballong terminou a sua intervenção na apresentação do livro da Amilca Ismail sobre a jovem africana vítima de tráfico e escravatura para fins sexuais, respondendo à pergunta se há continuidade ou descontinuidade entre os tráficos e escravaturas de ontem e de hoje?
“Continuidade. Pode-se dizer que há antes de mais a negação ou o desprezo da dignidade da pessoa humana criada, mulher e homem, à imagem e semelhança de Deus Pai” .
Para este historiador togolês, o metro com que qualquer individuo ou sociedade deve medir o seu grau de civilização e humanidade é o respeito pelo ser humano. Mas não obstante os passos de gigante dados pela humanidade em temos tecnológicos, pode-se dizer o mesmo no que toca ao respeito da dignidade humana? – perguntou-se.
No que toca à descontinuidade, o P. Ballong disse que se pode eventualmente evocar os dados muito impressionantes, o modo sistemático, a brutalidade das operações de captura e as condições desumanas de vida e de transporte que acompanharam o Trafico Transatlântico de Negros, cujos principais protagonistas eram nações cristãs, para estabelecer graus de culpabilidade e de gravidade ontem e hoje. Mas recorrer a isso para estabelecer a diferença com os tráficos e escravaturas modernas é, segundo ele, um falso problema, na medida em que quando se trata dos direitos inalienáveis da pessoa humana, os números não têm, a seu ver, muito sentido. E acrescentou:
“A dignidade humana é única por todo o lado, em toda e qualquer época, embora hoje parece ser mais sentida”.
Dulce ARAÚJO, Rádio Vaticano/Programa Português
DR CONGO: FDLR rebels surrender as deadline draws near
◊MISNA reports that about 150 Rwandan Hutu rebels surrendered in Kivu, in the Democratic Republic of Congo’s restive east. The move comes a week from a deadline set by the international community for all combatants active in the area to turn themselves in and surrender their weapons or face military action.
The combatants in question are rebels from the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) and their families, including women and children), who surrendered to local authorities in Buleusa, in the Walikale territory, according to North Kivu officials. Another group also joined them in Buleusa and a third group of 72 fighters surrendered later in Burhinyi, in South Kivu, accompanied by 168 women and children.
Under the program, the Kivu rebels will then be transferred to Kisangani, capital of the Orientale province, where other FDLR members who surrendered earlier are gathered.
The FDLR is thought to include between 1,500 and 2,000 fighters, including those suspected of having participated in the 1994 Rwandan genocide.
On April 18 the FDLR had announced the surrender, saying that it was giving up the armed fight in order to “devote itself to the political struggle in Rwanda”. The Rwandan government refuses any dialogue with the rebel group.
[FB/BO]
LÍBIA: Força aérea líbia ataca posições das milícias islamitas na cidade de Misrata
◊A força aérea líbia atacou, domingo 28, pela primeira vez, posições das milícias islâmicas na cidade de Misrata, de onde procedem diversos milicianos que têm vindo a atacar Tripoli, a capital, anunciaram fontes militares locais citadas pela AFP.
Os ataques contra Misrata a terceira cidade do país, situada a 200 km a leste de Tripoli, são os primeiros depois da queda do coronel Muammar Kadhafi, em 2011, e na sequencia do início das lutas pelo poder entre milícias rivais, que afundaram o país no caos. Segundo testemunhas contactadas pela AFP, os ataques, que não deixaram vítimas, tiveram como alvo a Academia da Aviação, perto do aeroporto de Misrata, o porto da cidade e uma instalação siderúrgica.
Segundo o porta-voz do comando das forças armadas líbias, coronel Ahmed Mesmari a ofensiva foi uma resposta às novas tentativas de ataques lançados na manhã deste domingo por milicianos do Fajr Libia contra o terminal petrolífero de Al-Sedra, do qual tentam apoderar-se desde a última quinta-feira. A Líbia vive um clima de caos desde a queda de Muammar Khadafi em 2011. Actualmente, o país tem dois governos que disputam o poder: um, ligado às milícias islâmicas e outro, reconhecido pela comunidade internacional
Moisés MALUMBU, Rádio Vaticano/Programa Português

I.Traits définitoires du laïcat
Les laïcs constituent l’ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’ordre religieux (Lumen Gentium n° 31) et qui, de par leur baptême, sont incorporés au Christ et intégrés au peuple de Dieu, d’où leur participation, à leur manière, à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ.
II.Textes du jour : Isaïe 60,1-6 ; Psaume 71 ; Éphésiens 3,2-3a.5.6 ; Matthieu 2,1-12
III.Commentaire
A la fête de l’Epiphanie du Seigneur, les textes liturgiques mettent l’accent sur la manifestation de Dieu à travers le développement de l’idée messianique et le culte du vrai Dieu par toutes les nations. Dans la première lecture, ce passage bien connu du troisième Isaïe célèbre le retour d’Exil des Juifs déportés à Babylone (597/587 – 538). Si dans les faits, le retour d’exil ne se fit pas sans difficultés, notre auteur le célèbre comme un authentique pèlerinage vers Jérusalem, illuminée par les candélabres du Temple. Le prophète voit par avance toutes les nations se joindre à ce cortège grandiose en marche vers cette lumière. Ce retour anticipe ce qui se passera à la fin des temps où les peuples étrangers eux-mêmes aideront les fils d’Israël dispersés à rejoindre la cité sainte. Plus même, par leurs offrandes, ils contribueront au culte du vrai Dieu et proclameront les louanges du Seigneur.
Le choix du psaume de ce jour s’explique. Matthieu y voit la préfiguration de la visite des rois mages. Son projet est d'ordre théologique : à la lumière de la résurrection, remonter jusqu'aux origines de Jésus pour y découvrir en germe, ce qui s'est déployé ultérieurement dans sa vie et dans sa Mort/Résurrection, accomplissant ainsi les Ecritures.
Le récit, en rapport avec le rôle joué par l'étoile, se divise en deux parties et montre une nette opposition entre l'attitude des mages et celle d’Hérode. Les mages de Mt 2 viennent d'Orient - car les mages orientaux sont les plus réputés, surtout les Chaldéens de Babylone. Mais Matthieu ne précise pas leur nationalité. L'Eglise d'Occident compte trois mages (un par cadeau apporté) et elle en a fait des rois. Il y en a même un qui est noir - preuve de courage et de catholicité -. Cet anoblissement reflète une certaine familiarité avec l'Ancien Testament. En effet, selon le psaume du jour - Ps 71, 10-15, ce sont les rois des nations (Tarsis et des îles, Saba et Seba) qui viennent offrir au Messie les trésors de leur pays. Mais Matthieu ne dit pas qu'ils sont rois : ce sont de modestes païens qui viennent au Christ.
En ce qui concerne l’étoile, notre auteur a exploité la prophétie de Balaam en Nb 24,17 qui disait : "De Jacob monte une étoile, d’Israël se lève un sceptre" : oracle qui s’appliquait sans doute à David. Et, au temps de Jésus on lisait le texte ainsi dans les Synagogues : "Un Roi doit se lever de ceux de la maison de Jacob, un libérateur et un chef de ceux de la Maison d’Israël ". Ce qui montre qu'à l'époque de Jésus, on faisait le lien entre l'astre de Jacob et le Messie attendu. Paradoxalement, les premiers à venir se prosterner devant Jésus sont des étrangers. S'ils n'ont pas de prophète (d'Ecriture) pour trouver le Messie, ils ont reçu, chez eux, le signe de l'étoile. Ils doivent cependant passer par Jérusalem, la capitale, où ils pensent trouver ce roi mais ce n’est pas l’étoile qui les y conduit. Elle ne réapparaît que pour les emmener à Bethléem ; n'est-ce pas une façon d'insister sur la médiation nécessaire de Jérusalem ? Autrement dit, le salut vient des Juifs et l'étranger qui croit en Jésus ne doit pas l’oublier. Jérusalem, elle aussi, a besoin des étrangers ; ils lui ont indiqué le temps de la naissance. Juifs et étrangers doivent conjuguer leurs savoirs, afin de découvrir le Messie. Mais Jérusalem n'a pas bougé, et l'évangéliste Jean dira d'une autre façon : "Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ». N'est-ce pas là le drame vécu par les premiers chrétiens qui s'exprime ici ?
L'évangéliste ne veut-il pas affirmer que la bonne nouvelle de Jésus le Christ peut être aussi accueillie par des non juifs ?
*Ambassadeur du Bénin près le Saint-Siège
La revue de la presse catholique africaine.

Nous commençons cette dernière revue de la presse de l’année 2014 par le portail de l’Eglise de l’Archidiocèse de Dakar au Sénégal, SENEGLISE, qui nous signale en ce 31 décembre que l’organisation internationale de migrants, Horizon sans Frontières, dirigée par le citoyen Européen Boubacar Seye d'origine sénégalaise, vient de décerner le titre de l'homme de l'année 2014 au Pape François pour son engagement auprès des migrants.
Pour expliquer ce choix, mentionne le portail, Boubacar Seye a voulu « rendre hommage au Pape, ce grand artisan du dialogue inter-religieux, facteur de paix et de concorde en vue d'un développement durable dans le monde ».
Le portail de l’EGLISE CATHOLIQUE AU NIGER, n’hésite pas à rappeler à propos de la fête de Noël qui fut retransmise « en direct à la radio et à la télévision nationale, » que ce fut « un grand moment de prière et de dialogue pour les chrétiens catholiques au Niger. Elle avance comme preuve, la présence d’ « une dizaine de responsables de la communauté musulmane à faire le déplacement de la Cathédrale pour participer à la célébration. »
En République Démocratique du Congo, CENCO, le portail de la Conférence Episcopale nationale du Congo, continuent de méditer sur la Lettre pastorale adressé à ses diocésains, à l'occasion de la fête de Noël, de Mgr Nicolas Djomo, Evêque de Tshumbe et Président de ladite Conférence Episcopale.
Le journal LA SEMAINE AFRICAINE basé au Congo Brazzaville, pour sa part, revient sur l’appel adressé par le maire de Brazzaville, nouvellement réélu pour cinq ans, aux responsables des confessions religieuses exerçant leurs activités dans la commune de Brazzaville, il les a appelés « à cultiver les vertus de paix et d’unité. »
Le portail du DIOCESE D’ABOMEY au Bénin signale quant à lui, la messe des 50 ans de l’arrivée des moines bénédictins dans la région de Bamè.
Terminons par le portail de la CONFERENCE DES ÉVEQUES CATHOLIQUES DE COTE D'IVOIRE, qui formule ses vœux « de paix, de bonheur, de santé et d'espérance en des lendemains meilleurs. Il invoque par ses humbles prières des grâces en abondance sur toute la Côte d'Ivoire et ses habitants en vue d'une bonne, sainte et heureuse année 2015. »
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE 2015 !
Honoré ONANA OLAH sj, Journaliste à Radio Vatican/Français-Afrique
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