La faim et la pauvreté sont inacceptables. Benoît XVI demande à l’ONU d’agir sans
tarder.
Il est absolument inacceptable que des centaines de millions de personnes continuent
de souffrir de la faim dans le monde et que la pauvreté continue d’augmenter. Cette
situation, qui n’évolue pas malgré les efforts déployés ces dernières décennies,
a été dénoncée par le Pape à l’Angélus, ce dimanche, à l'occasion de la célébration,
dans plusieurs pays, du Corpus Domini, pain de vie. Benoît XVI a évoqué la Conférence
de l’ONU sur la crise économique et financière et sur son impact sur le développement,
qui se déroulera du 24 au 26 juin à New York. Et il en a profité pour demander que,
lors de cette Conférence et au sein des institutions internationales, on prenne des
mesures partagées par toute la communauté internationale et que soient faits des choix
stratégiques parfois difficiles à accepter, mais nécessaires pour assurer à tous,
aujourd’hui et à l’avenir, la nourriture essentielle et une vie digne. Le Pape a invoqué
l’esprit de sagesse et de solidarité humaine pour les dirigeants de la planète afin
que la crise actuelle se transforme en une opportunité susceptible de favoriser une
plus grande attention à la dignité de chaque personne et au nombre toujours croissant
de pauvres et de promouvoir une distribution équitable du pouvoir de décision et des
ressources. Écoutez le compte-rendu d'Armance Bourgois.
Benoît
XVI a voulu rappeler aux fidèles la signification profonde la Fête-Dieu, la fête de
l’Eucharistie où le Sacrement du Corps du Seigneur est porté solennellement en procession.
Nous ne sommes pas seuls face aux difficultés. Le Christ, présent dans l’Eucharistie,
nous dit que l’amour existe et que, par conséquent, les choses peuvent s’améliorer
et nous pouvons espérer. L’espérance qui vient de l’amour du Christ nous donne la
force de vivre et d’affronter les difficultés. Pour l’Église, le pain eucharistique
est le signe visible de Celui en qui le ciel et la terre, Dieu et l'homme, sont devenus
une seule chose. C’est pour cela que les fêtes chrétiennes, comme les fêtes juives
,sont liées au rythme de l’année solaire, des semailles et des récoltes. Cela est
particulièrement évident dans la Fête-Dieu dont le cœur est le pain, fruit de la terre
et du ciel. Le Corpus Domini a une dimension cosmique, il implique le ciel et la
terre. Il évoque, dans notre hémisphère, cette saison, belle et parfumée, où le printemps
cède la place à l’été, où le soleil est chaud dans le ciel, où les blés mûrissent
dans les champs. Le Corpus Domini est une manifestation de Dieu, une preuve que Dieu
est amour. Nous avons tous besoin de ce Pain, parce que le chemin qui mène à la liberté,
à la justice et à la paix est long et ardu. Vendredi prochain, Solennité du Sacré
cœur de Jésus, journée traditionnellement consacrée à la sanctification des prêtres,
Benoît XVI donnera le coup d’envoi de l’année sacerdotale qu’il a voulu convoquer
à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du saint curé d’Ars. Devant quelque 40 000
fidèles, rassemblés à midi sur la place Saint-Pierre, ce dimanche, le Pape a demandé
des prières pour cette nouvelle initiative spirituelle qui suivra l’année paulinienne,
cette dernière touchant à sa fin. « Que cette nouvelle année jubilaire – a-t-il dit –
constitue une occasion propice pour approfondir la valeur et l’importance de la mission
sacerdotale et pour demander à Dieu de donner à son Église des prêtres nombreux et
saints".