Violences en Côte d'Ivoire : L'Église catholique cherche une médiation
La Côte d’Ivoire s’est réveillée ce jeudi matin au son des coups de feu. Des éléments
de l'ex-rébellion ivoirienne (les Forces Nouvelles), protégeant le quartier général
d'Alassane Ouattara à Abidjan, échangeaient des tirs nourris avec des forces fidèles
à Laurent Gbagbo. Des échanges aux armes automatiques et à la roquette ont eu lieu
également à Tiébissou, dans le centre du pays, à 40 km au nord de la capitale politique
Yamoussoukro. A Abidjan de très fortes détonations ont été entendues près de l’hôtel
du golfe, le QG d’Alassane Ouattara. Au moins six personnes sont mortes et huit blessées.
Les partisans du camp Ouattara tentaient de se rendre au siège de la RTI, la radiotélévision
d’état gardée par les forces de Laurent Gbagbo, pour en prendre le contrôle. Une vingtaine
d'ONG dont la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), Human
Rights Watch (HRW), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho),
a appelé au calme les partisans des deux camps. Les chefs religieux sont eux aussi
à pied d’œuvres pour trouver une solution de sortie de crise. Mgr Joseph Akré, porte
parole de la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire, déplore les violences et confirme
une médiation de l'Église catholique
Un entretien
réalisé par Bernard Decottignies
La communauté de Sant'Egidio en Côte d'Ivoire
appelle également à la paix dans le pays. L'association compte environ 1300 membres.
Elle est présente dans une trentaine de villes et communes du pays. La communauté
de laïcs chrétiens catholiques a pour objectif de vivre l’évangile de manière concrète
à travers l’aide aux démunis, aux pauvres et aux malades. Et aujourd'hui elle craint
que les violences et les dérives liées à cette crise politique n'apportent dans un
deuxième temps ce lot de souffrances. Georges Adon, le représentant de la communauté
de Sant’Egidio en Côte d’Ivoire, appelle à trouver un consensus entre les parties