Développement durable : un exemple à suivre en RDC
Le sommet de Rio + 20 sur le développement durable s’ouvre ce mercredi 20 juin. L’occasion,
espèrent ses participants, de mettre sur la table des propositions concrètes pour
faire en sorte d’utiliser à bon escient les ressources naturelles et surtout remettre
l’homme au cœur des modèles de développement. Certains ne pourront pas faire le
déplacement au Brésil, mais ne sont pas moins actifs sur le terrain, comme en RDC.
Ainsi, l’archidiocèse de Kananga, dans le centre du pays vient de lancer une biscuiterie,
en lien avec la Caritas, qui répond précisément à ces objectifs de développement.
Elle se situe dans l’état du Kasaï occidental, une région où sévit la malnutrition.
La formule marche et pourrait faire des émules. Olivier Bonnel a interrogé Delphine
Bilowa, la responsable de la Caritas à Kananga
Et à la veille
de l’ouverture du sommet, le Saint-Siège organisait un congrès ce mardi à Rio. Intitulé
« Agriculture et sociétés durables : sécurité alimentaire, terre et solidarité »,
avec la collaboration de Caritas internationalis et du CISDE, le mouvement catholique
de coopération internationale pour le développement et la solidarité. Benoît XVI est
représenté à la Conférence de Rio par un envoyé spécial : le cardinal Odilo Scherer,
archevêque de Sao Paolo, au Brésil.
Article précédent Le Saint-Siège
précise sa position au sujet de la Conférence des Nations Unies sur le développement
durable dite Rio + 20. Dans un long texte publié par l’Osservatore romano, le journal
du Vatican, le Saint-Siège préconise un renforcement de l’alliance entre les hommes
et leur environnement, ainsi qu’un changement des modèles de production et de consommation.
Le droit au développement, à un milieu naturel sain et au bien-être social sont intimement
liés à la dignité de l’homme. Le Saint-Siège met en garde contre une technique sans
éthique. Romilda Ferrauto
Il faut faire
vite car la famille humaine risque de disparaitre. Le Saint-Siège interpelle directement
les Etats et les décideurs, les invitant à mettre de côté leurs intérêts politiques,
économiques et idéologiques et à prendre leurs responsabilités à l’égard de l’humanité,
surtout vis-à-vis des plus pauvres et des futures générations. Parce que l’homme est
plus important que la technique, le texte encourage l’étude et l’exploitation d’énergies
et de technologies qui respectent l’humanité et la nature. Les progrès technologiques
de ces dernières décennies et la crise qui frappe tant de pays imposent une réflexion
sur le sens et les objectifs des politiques économiques et une révision profonde des
modèles de développement. C’est l’état de santé écologique de la planète qui l’exige,
et plus encore la crise culturelle et morale dont les symptômes sont visibles un peu
partout. Au rythme technologique actuel on court le risque d’un désarroi existentiel
généralisé – avertit le Saint-Siège. Sans proposer de solutions techniques car la
solution n’est pas seulement technique, le Saint-Siège demande que soit respectée
la dignité humaine dès la conception, que l’avortement et la contraception soient
exclus des politiques de santé, que le rôle de la famille et le principe de solidarité
soient développés. Quant à l’économie verte, pomme de discorde des négociations, des
clarifications sont nécessaires. Le Saint-Siège partage notamment la peur de l’instauration
d’un protectionnisme vert.