L’affaire passionne les Américains : aux Etats Unis, la Cour suprême s’est penché
mercredi 6 novembre sur la légitimité de l’usage public de prières notamment au début
de sessions publiques. Est ainsi visée la célèbre invocation « God bless America »,
que Dieu bénisse l’Amérique, formule traditionnelle prononcée au début et à la fin
des discours institutionnels et politiques.
Des manifestants pour la défense
de la liberté religieuse et d'autres pro-laïcité se sont rassemblés sur les marches
du temple de la justice américaine. La Cour suprême doit se prononcer sur le caractère
constitutionnel de ces prières législatives. Il s’agit de savoir si ces prières violent
le principe de neutralité en favorisant la religion chrétienne.
Récemment,
une cour d’appel a jugé inconstitutionnelles les prières du conseil municipal de la
ville de Greece, dans l’Etat de New York. Deux habitantes avaient soulevé le problème
estimant qu’aucune prière ne devrait être récitée devant une assemblée politique.
Le premier amendement de la Constitution américaine stipule notamment que
«le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion».
En vertu du 14e amendement, cette clause s'applique au gouvernement fédéral mais aussi
aux autorités locales. La décision sera rendue au plus tard en juin prochain.
Photo
: prêtres devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington, le 6 novembre, jour
de débat sur les prières publiques