(RV) Entretien - Les violences se poursuivent, sans cesse, en Centrafrique.
Jeudi matin, treize personnes ont été tuées dans des affrontements entre des anciens
rebelles Séléka et des miliciens anti-balakas. Les civils paient le prix des combats
: on en compte deux parmi les victimes. Ces nouvelles violences ont eu lieu à 300
kilomètres au nord de la capitale, Bangui, où en revanche la situation semble se détendre,
et où pointe une ébauche de reprise économique, comme en témoigne Roland Marchal,
chercheur au CNRS, joint sur place par Antonino Galofaro :
Depuis la prise
de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique
vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions de l'ex-rébellion de la majorité
musulmane en déroute, et celles des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.
La
région Nord est l'une des plus sensibles du pays depuis plusieurs semaines, au cours
desquelles de nombreux villages ont été attaqués, ainsi qu'un hôpital géré par l'ONG
Médecins sans frontières la semaine dernière.
Photo : à l'entrée de
l'aéroport de Bangui, le 30 avril