(RV) Nouveau déplacement du Pape François dans le centre-sud de l’Italie ce samedi.
Deux semaines après avoir été en Calabre, le Pape est attendu dans le Molise. Une
journée particulièrement dense l’attend dans une région chargée d’histoire et qui
doit faire face à de nombreux défis. Cyprien Viet
C’est
une visite pastorale à double dimension qu’effectue le Pape François ce samedi. Le
Saint-Père s’y rend d’abord et avant tout pour célébrer la riche histoire spirituelle
du Molise. Sa journée culminera en effet avec l’ouverture de l'Année jubilaire célestine,
promulgué par les évêques des Abruzzes et du Molise à l’occasion du 8ème centenaire
de la naissance du pape Celestin V, un pape qui marqua l’histoire pour avoir été le
premier à renoncer à sa charge, avant Benoît XVI : c’était en 1294. Le Pape se rendra
dans la cathédrale d'Isernia, la ville natale de Celestin V, pour y rencontrer la
population locale et le clergé.
Avant cela, il est attendu au sanctuaire marial
de Castelpetroso, où l’on vénère Notre Dame des Douleurs, patronne de la région. Jean
Paul II s’y était rendu en 1993. François doit y rencontrer la jeunesse locale pour
leur délivrer un message d’espérance.
Car c’est là l’autre dimension de cette
visite dans le Molise, une région rurale et isolée, frappée par le chômage et l’absence
de perspectives réelles. Ainsi, au cours de cette visite, le Saint-Père doit s’adresser
également au monde du travail, à Campobasso, la capitale régionale, mais également
rencontrer des malades et des prisonniers.
« Nous sommes petits, humbles,
fragiles, nous sommes une périphérie » a dit l’évêque de Campobasso dans le journal
L’Avvenire, pour expliquer la démarche du Pape. Selon Mgr Bregantini, l’attente est
grande dans cette région oubliée et marquée elle aussi par la criminalité organisée.
« Le Pape nous demande du courage contre la crise » conclut cet évêque connu pour
son engagement anti mafia et à qui François avait confié les méditations du chemin
de Croix du dernier Vendredi Saint.