Nigeria : Boko Haram menace le processus électoral

(RV) Entretien - Au Nigeria et dans les pays voisins, on s’inquiète de la puissance de frappe de Boko Haram. De manière quasi-simultanée cette semaine, les islamistes nigérians ont procédé à des attaques-suicides dans au nord de leur pays, à des assauts de nuit et en pirogues sur des localités tchadiennes, ou terrestres au Niger et au Cameroun. Les pays frontaliers du Nigeria et Abuja, quitte à sacrifier parfois leur souveraineté territoriale, tentent de contrer ensemble les ambitions expansionnistes du groupe islamiste, fort d’au moins 4 000 hommes.

La déstabilisation du Nigeria, terre des origines, reste cependant une priorité pour Boko Haram. Dans une vidéo diffusée mardi soir sur Twitter, le chef de la secte, Abubakar Shekau, a juré qu’il ferait tout pour faire échouer le processus électoral en cours au Nigeria. Les élections, dont la présidentielle, étaient prévues le 14 février ; elles ont été repoussées au 28 mars, en raison de l’insécurité.

Pourquoi cette menace ? A quelle logique répond Boko Haram ? Questions posées au cardinal John Onaiyekan, l’archevêque d’Abuja depuis 1992.